Blocage d'universités : «Plus de cinq millions d'euros de dégâts», selon Frédérique Vidal
- Avec AFP

Les vacances d'été approchent et les blocages universitaires prennent fin, laissant derrière eux une note salée. Selon les informations du ministre de l'Enseignement supérieur, elle s'élèverait à plus de cinq millions d'euros.
Les blocages des universités pour protester contre les nouvelles modalités d'entrée à la fac ont entraîné «un peu plus de 5 millions d'euros de dégâts», selon le ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal, qui en a attribué ce 18 juin la responsabilité à des «mouvements radicaux, très politisés».
Le 24 avril, Frédérique Vidal avait estimé que la facture des blocages s'élevait à plus d'un million d'euros. Il semble donc qu'elle ait revu cette estimation à la hausse. «On est à un peu plus de 5 millions d'euros», a-t-elle ainsi déclaré sur RTL. Elle a affirmé n'avoir «jamais vu autant de violence et autant de volonté de casser», ajoutant : «Je ne nie pas qu’il y ait quelques étudiants au milieu mais on est face à des mouvements radicaux, très politisés, qui revendiquaient la fin de l’Etat de droit… rien à voir avec Parcoursup [la nouvelle plateforme universitaire accusée d’organiser une sélection à l’entrée de la fac].»
«Violence, drogue, sexe» : le président de #Tolbiac n'en peut plus du chaos dans sa fac (IMAGES)
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Cette somme de 5 millions d’euros sera «prise en charge par le ministère», a ajouté Frédérique Vidal, précisant qu'elle ne pouvait pas «demander aux établissements de supporter cela directement par eux-mêmes». «Il y a des enquêtes qui sont en cours et bien sûr, si on retrouve les auteurs et qu’on est capable de les identifier clairement, ils seront punis», a-t-elle ajouté.
Le ministre avait jusqu’à présent évoqué 1,6 million d’euros de dégradations à Grenoble sur «2 500 m² totalement ravagés», «600 000 euros» à Montpellier ou encore de «200 000 à 300 000 euros» sur le site universitaire de Tolbiac, qui dépend de Paris-I, sans donner de chiffre global. Au plus fort de la mobilisation ce printemps, quatre universités (sur 73) ont été bloquées en France, dont Nanterre, dernière à être évacuée dans le calme la semaine du 11 juin, et une dizaine de sites perturbés.
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