Mélenchon à propos de l'Unef : «La religion devient de plus en plus ostentatoire» (VIDEO)
L’apparition télévisée de Maryam Pougetoux, présidente voilée de l'antenne de l'Unef à la Sorbonne, continue de susciter de vives réactions. Le leader des insoumis a livré son avis, alors que la principale intéressée a répondu à Gérard Collomb.
Invité de l'émission Le Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI le 20 mai, Jean-Luc Mélenchon s’est exprimé sur la polémique concernant la présidente du syndicat étudiant Unef à l'université Paris-IV Sorbonne, Maryam Pougetoux, apparue voilée au cours d’une interview diffusée sur M6 le 12 mai.
Le leader de La France insoumise (LFI), lui-même ancien membre du bureau national de ce syndicat, a estimé que les convictions religieuses ne devaient pas être visibles chez les responsables : «Ils disent que l'Unef regroupe tout le monde. Cela créé deux devoirs. Tout le monde est bienvenu, mais à l'inverse, ceux qui le dirigent doivent se mettre en situation de ne pas faire en sorte que l'adhésion syndicale puisse avoir d'une façon ou d'une autre, la couleur d'une adhésion à une religion.»
C'est comme si j'arrivais avec une énorme croix
Après avoir rappelé que ce débat était bel et bien de nature politique, il a précisé son opinion sur cette polémique : «En tant qu'individu, pour ma part, je ne suis pas d'accord. [...] Ça bloque. C'est comme si j'arrivais avec une énorme croix [...] On est dans un moment où la religion devient de plus en plus ostentatoire [...] L'Etat est laïc, le service public est laïc. La société n'est obligée de rien, sinon de respecter les lois de la République.»
A l’instar d’une partie des personnalités politiques, le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, avait critiqué l’apparition de la présidente de l'antenne locale de l’Unef, voilée. Le locataire de la place Beauvau avait qualifié de «choquant», le 18 mai, sur BFMTV le port du voile par une représentante syndicale.
Une position que la principale intéressée a jugée «pathétique» au cours d’une interview publiée sur Buzzfeed, le 20 mai. «Lorsque je défends des étudiants ou des étudiantes, je ne me pose pas la question de leur couleur de peau, de leur orientation sexuelle, de leur philosophie de vie», s'est-elle défendue.