«Un an de blabla» : Greenpeace descend en flèches Macron sur ses promesses écologiques

«Un an de blabla» : Greenpeace descend en flèches Macron sur ses promesses écologiques© JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN Source: AFP
Greenpeace manifestait en février 2018 pour soutenir huit activistes de l'ONG, interpellés après avoir pénétré dans la centrale de Cattenom
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L'organisation anti-nucléaire, Greenpeace, fait le bilan de la première année du président français sur les sujets écologiques. L'ONG n'est pas tendre avec Emmanuel Macron en présentant ses prises de décisions comme «un an de blabla».

Alors qu'Emmanuel Macron a été élu à la présidence de la République il y a un an, le 7 mai 2017, l'organisation non-gouvernementale (ONG) pour la protection de l'environnement, Greenpeace, fait le bilan de ce début de quinquennat. «Un an de blabla», décrit, dans son introduction, l'ONG anti-nucléaire. Greenpeace cible quatre dossiers dans lesquels la France n'aurait pas été à la hauteur.

Ainsi, sur la fin des hydrocarbures, Emmanuel Macron avait prévu durant sa campagne de «sortir la France des énergies fossiles» (pétrole, gaz, charbon...). Dans cette intention, un texte, voté au Parlement en novembre 2017 a prévu d'amorcer la sortie progressive de la production d’hydrocarbures, en n’attribuant plus de nouveaux permis d’exploration d’hydrocarbures et en ne prolongeant pas les concessions existantes au-delà de 2040. Mais, pour Greenpeace, la loi votée a été «tronquée» et «offre la possibilité aux industriels de renouveler les permis d’exploration et de les transformer en nouveaux permis d’exploitation s’ils trouvent du pétrole et/ou du gaz». En outre, Greenpeace est inquiet sur les conséquences de la loi «en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre» puisque «la France importe 99% des hydrocarbures qu’elle consomme». L'impact de la loi sur la réduction de la pollution sera donc «très limité», selon l'ONG.

Concernant la sortie du charbon, Greenpeace a été attentif au discours du chef de l'Etat lors de la COP23 en novembre dernier. Il avait ainsi confirmé la fermeture des dernières centrales à charbon françaises d'ici à la fin 2021. Mais pour l'organisation, il ne s'agit là que d'un effet d'annonce, «ces centrales représentant seulement 1,4% des émissions de gaz à effet de serre sur le territoire français». «Peut mieux faire», estime Greenpeace.

L'ONG estime en outre que la France est bien «trop engluée» dans le nucléaire. Alors que le candidat à la présidentielle avait souhaité réduire la dépendance au nucléaire, «avec l'objectif de 50% d'énergie nucléaire à l'horizon 2025», le ministre de la transition écologique Nicolas Hulot a, en novembre 2017, annoncé reporter l’échéance de la loi de Transition énergétique (et donc de la baisse à 50% de la part du nucléaire dans la production d'électricité française). Pour Greenpeace, «la France doit engager sa transition énergétique en propulsant le développement des énergies renouvelables».

Par ailleurs, sur le sujet de la lutte contre la déforestation, si le plan climat de Nicolas Hulot visait en juillet 2017 à «mettre fin à l’importation de produits forestiers ou agricoles importés contribuant à la déforestation», le gouvernement est pris dans ses contradictions. En effet, ce dernier, selon Greenpeace, «s’apprête à donner le feu vert à Total pour un projet de bioraffinerie dans le sud de la France qui fera exploser la demande d’huile de palme et ravagera des forêts entières à l’autre bout du monde».

Greenpeace livre une conclusion sans ambages à l'attention du président français : «Pour sa première année de quinquennat, on souhaite donc à Emmanuel Macron de sortir des fausses promesses sur le climat, et enfin passer à l’action !»

Lire aussi : Plainte de Greenpeace contre la députée LREM qui voulait tirer en cas d'intrusion dans une centrale

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