Soupçons de corruption en Afrique : Vincent Bolloré reste en garde à vue
- Avec AFP
La police judiciaire de Nanterre a décidé de prolonger la garde à vue de l'homme d'affaires, dans le cadre d'une enquête sur les soupçons de corruption entourant l'obtention par son groupe de concessions portuaires en Afrique de l'Ouest.
La garde à vue de l'homme d'affaires Vincent Bolloré, débutée le 24 avril, a été prolongée ce 25 avril. Outre l'industriel et milliardaire de 66 ans, deux cadres de son groupe sont aussi entendus dans les locaux de la police anticorruption à Nanterre : le responsable du pôle international de Havas, Jean-Philippe Dorent, et Gilles Alix, directeur général du groupe Bolloré. Francis Perez, président du groupe Pefaco, société spécialisée dans l'hôtellerie et les jeux et très implantée en Afrique, est également en garde à vue depuis le 24 avril, selon une source judiciaire citée par l'AFP.
«Le groupe #Bolloré dément formellement que sa filiale de l'époque SDV Afrique ait commis des irrégularités», a fait savoir le groupe dans un communiqué
— RT France (@RTenfrancais) 24 avril 2018
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La veille, Vincent Bolloré avait été placé en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire à Nanterre, du fait d'une enquête sur des soupçons de corruption en Afrique. Il est entendu dans le cadre d’une information judiciaire ouverte notamment pour «corruption d’agents publics étrangers» et portant sur les conditions d’obtention en 2010 de deux des 16 terminaux à conteneurs opérés par le groupe Bolloré sur le continent africain, l’un à Lomé, au Togo, l’autre à Conakry, en Guinée.
Les enquêteurs soupçonnent les dirigeants du groupe Bolloré d’avoir utilisé leur filiale de communication Havas pour faciliter l’arrivée au pouvoir de dirigeants africains par le biais de missions de conseil et de communication sous-facturées. Leur objectif aurait été d'obtenir les concessions portuaires des lucratifs terminaux à conteneurs.
De son côté, le groupe dément avoir commis des irrégularités. «Le groupe Bolloré dément formellement que sa filiale de l'époque SDV Afrique ait commis des irrégularités. Les prestations relatives à ces facturations ont été réalisées en toute transparence», a fait savoir le groupe par voie de communiqué le 24 avril.
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