Selon le ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal, les dégâts commis dans les universités bloquées et occupées ces dernières semaines par les opposants à la réforme de l'accès à l'université, devraient au total «dépasser le million d'euros».
Il est important de savoir qui a commis ces dégâts car c'est le contribuable qui va payer
Ils sont notamment estimés à 300 000 euros à l'université Paul-Valéry de Montpellier et de 200 000 à 300 000 euros à Paris-1 Tolbiac, selon la ministre, interrogée dans L’Epreuve de vérité sur Public Sénat, en partenariat avec l'AFP, Radio Classique et Les Echos. «Il est important de savoir qui a commis ces dégâts car c'est le contribuable qui va payer», a-t-elle ajouté.
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Intervention policière à Montpellier, d'autres universités restent bloquées
Après plus de deux mois d'occupation, la police est intervenue ce 23 avril à l'université Paul-Valéry de Montpellier, en pointe de la contestation contre la loi sur l'accès aux études universitaires, trois jours après avoir levé le blocage du site parisien de Tolbiac. Une vingtaine de policiers sont entrés sur le campus et ont évalué les dégradations, sur un site quasi-désert en raison des vacances. Les policiers y ont saisi des planches de palettes avec des clous, des barres de fer et des stocks de pierre, selon la préfecture, qui souligne que ces objets peuvent correspondre à la qualification juridique «d'armes par destination».
A Lyon, les deux campus de l'université Lumière-Lyon 2, qui devaient rouvrir après une semaine de vacances, sont restés fermés ce 23 avril, tandis que la poursuite du blocage a été votée en assemblée générale, selon la présidence.
A Toulouse, l'université Jean-Jaurès était toujours bloquée le même jour, alors que les étudiants entament leur seconde semaine de vacances de printemps, et deux bâtiments de l'université restaient occupés par des étudiants. En grève depuis mi-décembre, cette faculté avait voté le blocage à une écrasante majorité jusqu'au 30 avril.
Le blocage continuait également à Rennes-2, même si peu d'étudiants étaient sur le site en raison des vacances.