France

La faculté de Tolbiac évacuée par les CRS à l'issue d'une vaste opération (VIDEOS)

Le blocus de l'université de Tolbiac, centre névralgique de la contestation étudiante, a été levé par une intervention policière impliquant une centaine de CRS. L'opération s'est déroulée dans le calme selon la préfecture de police.

Le blocage du site universitaire parisien de Tolbiac, lieu emblématique de la mobilisation contre la réforme de l'accès à l'université, a été levé à l'issue d'une vaste opération de police lancée au petit matin, le 20 avril.

Au moins une centaine de CRS ont pénétré à 5h sur le site, une tour de 22 étages occupée depuis le 26 mars, essuyant notamment des jets de bouteilles de verre et autres projectiles dans une ambiance très tendue.

Quelques minutes avant le début de l'intervention, les occupants des lieux avaient sonné l'alarme, semant la confusion. Certains se sont retranchés à l'intérieur tandis que d'autres tentaient de s'enfuir en escaladant la grille tout en lançant des projectiles sur les forces de l'ordre.

L'opération a pris fin vers 6h, selon l'AFP qui cite la préfecture de police de Paris (PP), indiquant qu'une centaine de personnes présentes sur place avaient quitté les lieux dans le calme. Un individu a toutefois été interpellé pour outrage et rébellion.

Dans un communiqué, la PP a par ailleurs relevé «des dégradations nombreuses» sur le site qui sont en cours de constatation «aux fins d’exploitation dans un cadre judiciaire».

«Les forces de l’ordre ont mis fin à l’occupation du site "Tolbiac", sous l’autorité du Préfet de Police. Partout l’État de droit sera rétabli», s'est félicité le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb sur Twitter. Le 17 avril, devant l'Assemblée nationale, il avait promis que l'ordre serait rétabli «partout» et «en particulier dans les facultés».

Georges Haddad, le président de l'université Panthéon-Sorbonne dont fait partie Tolbiac, avait réclamé à plusieurs reprises l'intervention des forces de l'ordre sur le site, transformé selon lui en «capharnaüm» par les bloqueurs. Il y avait notamment dénoncé une situation «pré-insurrectionnelle» où étaient présents «la violence, la drogue, le sexe». Un état des lieux qui avait été contesté par les occupants, qui avaient jugé ses propos mensongers et diffamatoires.

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