«Il fallait intervenir parce qu'une non-décision est toujours lourde de conséquences», a martelé le député de l'Essonne affilié à La République en marche (LREM), Manuel Valls, au Grand Rendez-Vous Europe 1/CNews/Les Echos le 15 avril. «Nier que le régime syrien ait déjà utilisé, et encore ces derniers jours, des armes chimiques n'a aucun sens», a-t-il déclaré, en référence à l'attaque chimique supposée attribuée par les Occidentaux à Damas, et qui a été invoquée par Washington, Paris et Londres pour frapper la Syrie, le 14 avril.
Je suis très choqué des positions d'une partie de la droite française qui critique cette opération
«Je suis très choqué des positions d'une partie de la droite française qui critique cette opération», a ajouté Manuel Valls, en référence notamment à Laurent Wauquiez, président des Républicains (LR), qui «ne croit pas à l'utilité de frappes punitives» et juge que «la priorité» d'Emmanuel Macron devrait être de lutter contre les islamistes.
«Je suis indigné des positions de Jean-Luc Mélenchon qui [...] en appelle à la sagesse, au sang-froid de Vladimir Poutine et des Russes dont nous savons leur responsabilité dans le soutien à ce régime [syrien]», a aussi lancé le député, qui siège dans les rangs de LREM. «Que le Front national ait cette position traditionnelle, nous le savions, qu'une partie de la droite et de La France insoumise dérive de cette manière me paraît étonnant», a-t-il souligné.
Il y a un parti "poutinien", un parti russe dans la droite française
Pour Manuel Valls, «il y a un parti "poutinien", un parti russe dans la droite française» et «une vision de cette extrême gauche qui me semble totalement erronée».
De La France insoumise au Front national en passant par des figures des Républicains, l'ex-candidat Jean Lassalle ou encore les présidents des partis UPR et chrétien-démocrate, respectivement François Asselineau et Jean-Frédéric Poisson, l'opposition française a presque d'une seule voix condamné les frappes auxquelles ont participé les forces françaises.