«Nomadisme» et «dérégulation» : pour Marine Le Pen, «le macronisme c'est de l'attalisme»
- Avec AFP
«Le macronisme c'est de l'attalisme», a déclaré la présidente du FN, en référence à l'économiste et ancien conseiller de François Mitterrand, Jacques Attali, qu'elle associe à une «philosophie de la dérégulation», «du déracinement» et du «nomadisme».
«Le macronisme en réalité n'est pas du macronisme, c'est de l'attalisme. Emmanuel Macron a commencé sa carrière politique au côté de Jacques Attali et on voit bien qu'on retrouve dans les réformes d'Emmanuel Macron en réalité la philosophie de Jacques Attali», a affirmé la députée du Pas-de-Calais dans l'émission Questions politiques de France Inter/France Info/Le Monde du 8 avril, invoquant l'économiste et ancien conseiller de François Mitterrand.
Une philosophie au bénéfice des grandes puissances financières, qui est une philosophie de la dérégulation, de la mise en concurrence
Pour la finaliste de la présidentielle, les réformes du président de la République correspondent à «une philosophie au bénéfice des grandes puissances financières» qui est une philosophie de la «dérégulation, de la mise en concurrence, y compris de l'ensemble de nos services publics», et une philosophie «du déracinement, de la mobilité y compris de la mobilité forcée, que j'ai appelée le nomadisme».
Au congrès du Front national (FN) le 11 mars, elle avait fustigé «l'errance» d'Emmanuel Macron, qu'elle avait qualifié de «nomade» comme les migrants ou les expatriés fiscaux, et cité à cet égard un essai de Jacques Attali, intitulé L'homme nomade (Fayard, 2003).
A propos de la réforme de la SNCF, que la direction du FN conteste comme les syndicats de l'entreprise ferroviaire, elle a souhaité «de la concertation», car recourir aux ordonnances est pour elle «un signal très clair du refus de la concertation». Marine Le Pen a estimé également que l'Etat devait reprendre la dette de la SNCF. Pour elle, le service public peut «très certainement» être amélioré et il y a eu «des erreurs stratégiques majeures», mais il reste néanmoins «très bon».
Quant aux mouvements dans les universités, la dirigeante frontiste a affirmé qu'on ne la verrait pas manifester au côté «des étudiants bolcho qui bloquent les facultés» en écrivant sur les murs «mort aux flics».
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