Indignation chez LREM : un épouvantail à l'effigie de Macron «jugé», pendu et brûlé à Nantes (VIDEO)
Lors d'une mobilisation contre la politique gouvernementale, des manifestants ont réalisé un simulacre de jugement et de mise à mort du président. Des responsables de La République en marche sont montés au créneau pour dénoncer cette mise en scène.
Ils étaient quelque 2 000 manifestants à battre le pavé de Nantes, ce 7 avril, afin de protester «contre diverses réformes [portées par le gouvernement] déjà votées ou en cours», selon Ouest-France.
Si la mobilisation a été entachée par un face-à-face entre manifestants et forces de l'ordre, les CRS effectuant une charge et employant du gaz lacrymogène, elle a également été marquée par une mise en scène qui, capturée par l'AFP et relayée sur les réseaux sociaux, n'est pas passée inaperçue. Ouest-France rapporte : «Une mise en scène théâtrale d’un procès d’Emmanuel Macron a été organisée. Un épouvantail à son effigie a été " jugé", avant d’être pendu, puis brûlé.»
Le porte-parole du syndicat Solidaires à propos du mannequin @EmmanuelMacron pendu : « Nous pensons effectivement qu'il est plus que jamais nécessaire de lui faire rendre gorge ». Sans commentaire ! #Nantes#Manifpic.twitter.com/WGaGzwkDh3
— Nantes Libre 🕊 (@NantesLibre) 7 avril 2018
Le simulacre de jugement et de mise à mort a indigné un certain nombre d'internautes, ainsi que plusieurs cadres du parti de la majorité présidentielle. Selon des propos rapportés par un journaliste de LCI, le président de l'Assemblée nationale (La République en marche, LREM), François de Rugy, s'est exclamé : «C'est un scandale ! Elles sont où les condamnations claires et précises ?»
Macron symboliquement pendu dans une manif. "C'est un scandale ! Elles sont où les condamnations claires et précises ?" lance De Rugy sur LCI https://t.co/W4aeKqZmki
— Renaud Pila (@renaudpila) 8 avril 2018
De même, la députée et porte-parole du groupe LREM à l'Assemblée Aurore Bergé, relayant une publication sur Twitter de la chaîne locale Télénantes sur le sujet, a commenté avec écœurement : «Ils en sont là. C'est à cela que ressemble leur "3e tour social".»
Ils en sont là.
— Aurore Bergé (@auroreberge) 7 avril 2018
C'est à cela que ressemble leur "3e tour social".
"Ce que le suffrage universel a fait dans sa liberté et sa souveraineté, ne peut être défait par la rue." Victor Hugo, les Misérables. https://t.co/jD8jPiJjhJ
«Il y a le militantisme et il y a la violence. Certains ont choisi la 2e option, transformant la revendication syndicale en appel au meurtre...», a également déploré Anne-Laurence Petel, députée et membre du bureau exécutif de LREM.
Il y a le militantisme et il y a la violence. Certains ont choisi la 2e option, transformant la revendication syndicale en appel au meurtre...
— Anne-Laurence Petel (@al_petel) 8 avril 2018
Dangereux et inquiétant. Qui sont ces gens qui prétendent défendre des droits? #Nanteshttps://t.co/S6JvvrIjCB
Enfin, Valérie Sauviat-Duvert, référente LREM de Loire-Atlantiques, a critiqué ces façons «moyenâgeuses d’exprimer son désaccord».
Oui je le dis et je le maintiens , il y a des façons moins moyenâgeuses d’exprimer son désaccord... la violence et l’appel à la violence ne mène plus à rien... #evolution@laRepubliqueEM@RepubliqueEM44https://t.co/4MI9F9e4lL
— V Sauviat Duvert (@Duvertv) 7 avril 2018
En outre, la scénographie macabre a indigné au-delà des rangs de LREM, puisqu'un conseiller régional du Front national (FN), Pascal Gannat, a déploré cette «mise en scène ignoble et dégradante»... tout en prenant en exemple ce cas pour dénoncer le supposé laxisme du parti présidentiel, qui laisserait se développer «un climat de guerre civil» en tolérant la violence des «antifas».
En tant que #CR#FN des #PDL je juge cette mise en scène ignoble et dégradante. A Nantes, cela rappelle trop les tribunaux d'exception du sinistre Carrier. En tolérant Antifas et gauche violente, LREM laisse se développer un climat de guerre civile. Que fait le Proc. de la R. ? https://t.co/QEiFQQsCdI
— Pascal Gannat (@pgannat) 7 avril 2018
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