Affaire des écoutes : Sarkozy renvoyé en correctionnelle pour «trafic d’influence» et «corruption»
L'ancien président risque un nouveau procès pour «trafic d’influence» et «corruption» dans l'affaire des écoutes. Il est soupçonné d'avoir tenté d’obtenir des informations secrètes auprès d'un magistrat dans le cadre de l’affaire Bettencourt.
Nicolas Sarkozy accumule les déboires judiciaires : quelques jours à peine après avoir été mis en examen dans l'affaire qui le mêle à l'ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, l'ex-président de la République, son avocat Thierry Herzog et l'ex-magistrat Gilbert Azibert, ont été renvoyés devant le tribunal correctionnel dans l'affaire dite des écoutes, selon une source proche du dossier citée par l'AFP, confirmant une information du Monde.
Mise en examen de #Sarkozy : Les #Républicains ne lâchent pas l'ancien président
— RT France (@RTenfrancais) 22 mars 2018
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Selon le quotidien, tous trois font face aux chefs d'inculpation suivants : «corruption active» et «trafic d'influence». Thierry Herzog et Gilbert Azibert le sont également pour «violation du secret professionnel». Dans cette affaire, il est reproché à Nicolas Sarkozy d'avoir tenté d'obtenir en 2014, via son avocat, des informations secrètes auprès de Gilbert Azibert, alors haut magistrat à la Cour de cassation, dans une procédure où il demandait la restitution de ses agendas saisis dans l'affaire Bettencourt.
Après avoir mis l'ancien président sur écoute, les juges ont déterminé qu'il communiquait avec son avocat au moyen d'un téléphone secret et sous la fausse identité de Paul Bismuth. Selon le réquisitoire du parquet national financier, les deux hommes ont abordé ensemble les «moyens d’obtenir des informations privilégiées» sur la procédure judiciaire concernant l'affaire Bettencourt. «Ils ont régulièrement évoqué les moyens de tirer avantage de la présence au sein même de la Cour de cassation d’un haut magistrat qui leur était dévoué», en l'occurrence Gilbert Azibert, premier avocat général à la deuxième chambre civile de la Cour. Ce dernier espérait obtenir un poste à Monaco en contrepartie des informations qu'il fournissait.
Si les avocats de Nicolas Sarkozy ont d'ores-et-déjà annoncé qu'ils allaient faire appel de cette nouvelle décision, il y a, selon le journal Le Monde, de fortes probabilités qu'il comparaisse prochainement devant un tribunal.
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