Varces : une voiture fonce sur des militaires, «banale affaire de violence» selon le procureur

- Avec AFP

Varces : une voiture fonce sur des militaires, «banale affaire de violence» selon le procureur© Sébastien Dufour Source: RT
Image d'illustration : exercices de militaires français
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Un homme a foncé en voiture sur des soldats faisant leur footing à proximité d'une caserne dans l'Isère, sans faire de blessés. Selon le procureur, il ne s'agit certainement pas d'un acte terroriste mais plutôt d'«une banale affaire de violence».

Le 29 mars, vers 9h, le conducteur d’un véhicule Peugeot a délibérément foncé sur des militaires du 93e régiment, à proximité de la caserne de l’Armée de terre à Varces, dans l'Isère, avant de prendre la fuite. Cette attaque n’a pas fait de blessé.

La police nationale a annoncé sur Twitter l'arrestation d'un individu à Grenoble. Des vérifications sont toujours en cours mais selon les informations du Dauphiné Libéré, l’homme arrêté ce midi est âgé d’une vingtaine d’années. Il a été interpellé place du marché, dans le quartier de l’Arlequin, alors qu’il se trouvait dans le véhicule Peugeot 207 utilisé pour la charge contre les militaires. Après une période d’incertitude, l’hypothèse selon laquelle il était bien au volant, ce matin à Varces, est privilégiée par les enquêteurs. Et cette hypothèse semble se consolider d’heure en heure. L'homme est connu de la justice pour divers délits de droit commun. En l’état des recherches sur son passé et sur sa personnalité, il ne semble pas connu pour des faits de radicalisation.

Une vidéo publiée par Le Dauphiné montre les jambes du suspect allongé par terre. Celui-ci est entouré de policiers cagoulés.

Le suspect recherché était accompagné d'une femme quand il a foncé sur les soldats en voiture et la police de l'Isère. La propriétaire du véhicule a été interpellée par la brigade de recherche et d'intervention (BRI) sur la commune d'Echirolles, dans l'agglomération grenobloise. Elle serait la petite amie de l'assaillant depuis quelques jours. Elle a été arrêtée dans un appartement de la Ville Neuve d’Echirolles. Selon les informations du Dauphiné Libéré, il s'agirait de la passagère du véhicule incriminé.

Selon des sources proches du dossier, cette femme a été interpellée à son domicile et des perquisitions sont en cours dans le quartier de l'Arlequin. Les deux individus interpellés sont en cours d'audition par les enquêteurs.

Toujours d'après le journal, une troisième personne serait recherchée par les enquêteurs. Selon plusieurs sources concordantes, il s’agirait d’une femme qui se serait trouvée dans la voiture lorsque le suspect a tenté de percuter les militaires.

Les motivations du conducteur ne sont pas encore connues et le parquet antiterroriste n'a pas été saisi. La piste d'une agression de droit commun est pour l'heure privilégiée. Le procureur de Grenoble a tenu à ramener l'agression de militaires «à de plus justes proportions», précisant qu'il ne s'agissait certainement pas d'un acte terroriste, ni même d'une tentative d'homicide, mais plutôt d'«une triste et banale affaire de violence».

Des menaces proférées

L'homme, qui a insulté les militaires, aurait prononcé ces mots en langue arabe selon une journaliste du service Police-Justice de BFMTV, rapportant une information du parquet qui n'a pas encore été confirmée de source officielle. Relayant des sources militaires, la journaliste a ajouté que l'agresseur aurait proféré des menaces. «Je vais vous tuer», aurait-il lancé, avant de faire demi-tour et de foncer sur les militaires.

Dans un tweet, la préfecture de l'Isère dénonce un «acte odieux» et affirme que l'enquête est confiée par le parquet de Grenoble à la police judiciaire .

Les enfants de la commune confinés

Par ailleurs, le maire de Varces-Allières-et-Risset, Jean-Luc Corbet, a demandé aux habitants de la ville d'être très prudents. Les enfants ont été brièvement confinés dans les écoles, crèches et dans le collège de la commune. 

Tous les services de sécurité sont en alerte après les attaques commises à Trèbes et à Carcassonne le 23 mars et qui ont fait quatre morts, dont Arnaud Beltrame, le gendarme héroïque qui s'était substitué à un otage et qui a trouvé la mort dans l'attaque. Des tags hostiles au colonel Beltrame, glorifiant l'auteur de l'attaque de l'Aude, avaient par ailleurs été découverts le 28 mars et dans la nuit à Grenoble.

En août 2017, une voiture avait foncé sur des militaires de l'opération Sentinelle à Levallois-Perret en banlieue parisienne, faisant six blessés. Le parquet anti-terroriste avait été saisi et le suspect interpellé quelques jours plus tard dans le nord de la France.

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