Tariq Ramadan a reçu une visite de l’ambassade de Suisse dans le cadre d'une protection consulaire
L'islamologue suisse a reçu le 26 mars une visite officielle de la part de l'ambassade de Suisse à Paris, dans «le cadre d'une protection consulaire». Les soutiens de Tariq Ramadan affirment que l'ambassade va alerter le gouvernement suisse.
La page Facebook du comité de soutien de Tariq Ramadan a annoncé ce 26 mars que l'islamologue avait reçu une visite officielle du consulat suisse à Paris. Contactée par RT France, l'ambassade helvétique a confirmé cette visite dans «le cadre d'une protection consulaire». Citoyen suisse, Tariq Ramadan est actuellement détenu à l'Etablissement public de santé national de Fresnes, après son hospitalisation du fait de la détérioration de son état de santé durant son incarcération.
Le comité de soutien affirme que «le consulat s'est engagé à s'entretenir avec le gouvernement suisse concernant le déni du droit de Tariq Ramadan à la présomption d'innocence, ainsi que les circonstances préoccupantes relatives à sa santé». Cette information n'a pas pu nous être confirmée par les services de presse de l'ambassade de Suisse, qui invoquent «la protection des données de la personne».
Les proches de l'islamologue qui gèrent la page sur Facebook «Free Tariq Ramadan Campaign» ont assuré sur Facebook le 21 mars que la santé de ce dernier avait subi «une détérioration rapide» et qu'ils espéraient que cette visite «encouragera[it] le gouvernement suisse à demander la libération immédiate du professeur [Ramadan] pour lui permettre de se soigner dans les meilleures conditions et de préparer adéquatement sa défense».
Le comité de soutien s'alarmait ainsi des conditions de détention médicalisée du théologien. L'islamologue souffrirait depuis quelques années d'une sclérose en plaques et d'une autre maladie non identifiée.
Fin février, une demande libération de l'islamologue pour raisons médicales avait été rejetée par la cour d'appel de Paris sur la base d'une première expertise médicale. Sur ordre du juge d'instruction chargé de l'enquête, une nouvelle expertise médicale complète a été demandée. Initialement prévue fin mars, elle a été reportée au 15 avril.
A la suite de la plainte de deux femmes, Tariq Ramadan a été placé en garde à vue le 31 janvier, puis mis en examen le 2 février pour viol et viol sur personne vulnérable, avant d'être incarcéré. Début mars, une troisième femme portait plainte contre lui pour viol et une quatrième femme, Américaine, aurait porté plainte contre lui auprès de la police de Washington.