Jawad Bendaoud : «Je présente mes excuses à toutes les familles des victimes»

- Avec AFP

Jawad Bendaoud : «Je présente mes excuses à toutes les familles des victimes»© Benoit PEYRUCQ Source: AFP
Esquisse représentant Jawad Bendaoud lors de son procès.
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Relaxé en février dernier par la justice française après avoir hébergé deux djihadistes des attentats de Paris, Jawad Bendaoud a présenté «ses excuses à toutes les familles des victimes» lors d'une interview télévisée.

Jawad Bendaoud a présenté «ses excuses à toutes les familles des victimes» des attentats de Paris dans une interview, le 7 mars, où on le voit notamment sur une plage, après avoir été relaxé lors de son procès pour avoir logé à Saint-Denis deux membres des commandos du 13 Novembre.

«Il y a beaucoup de personnes qui n'accepteront pas mon pardon, mais je voudrais leur demander pardon [...] Je présente mes excuses à toutes les familles des victimes car même si je n'ai jamais voulu être lié à cette affaire, j'y serai lié toute ma vie», dit-il dans cet entretien diffusé par BFMTV. Lors de son procès en février, il ne s'était pas excusé, expliquant qu'il n'était pas responsable des attentats djihadistes du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis (130 morts).

Dans cette interview, la première depuis la fin de son procès le 15 février, il apparaît notamment sur une plage dans un lieu tenu secret, vêtu d'une veste de survêtement jaune et de lunettes de soleil. «Je ne veux pas qu'on sache où je suis. [...] Je ne veux pas être à Saint-Denis, je veux vraiment être en retrait, j'ai décidé de m'installer au calme», explique-t-il.

Je suis responsable un peu de ce qui s'est passé pour les habitants de Saint-Denis

C'est à Saint-Denis, où il habitait, qu'il avait mis un squat à disposition d'Abdelhamid Abaaoud, l'un des cerveaux présumés des attentats, et d'un complice, Chakib Akrouh. C'est là que les deux djihadistes sont morts le 18 novembre dans l'assaut des policiers du Raid. «Je suis responsable un peu de ce qui s'est passé pour les habitants de Saint-Denis. Il y a des personnes qui ont été traumatisées, j'ai entendu des témoignages qui m'ont touché. Aller là-bas, leur montrer que je suis libre alors qu'eux-mêmes ne sont pas soignés de leur traumatisme, je ne pourrais pas», explique-t-il.

Je ne devais pas me laisser faire. Ça faisait deux ans que je subissais des lynchages sur internet, dans les médias

Revenant sur son attitude au procès, lors duquel il a été accusé d'avoir «fait un show» et d'avoir choqué des familles de victimes, il dit «comprendre que ça ait énervé» mais explique que «dans ce genre de situation, [il était] innocent et [sa] seule défense c'était l'attaque». «Je ne devais pas me laisser faire. Ça faisait deux ans que je subissais des lynchages sur internet, dans les médias...», poursuit-il.

Je n'étais pas préparé dans ma tête à sortir de prison

Sa relaxe a été «un soulagement», une «surprise» et «un choc». «Je venais de passer 27 mois à l'isolement et j'étais pas du tout préparé. Même le soir avant le verdict, je n'étais pas préparé dans ma tête à sortir de prison», raconte-t-il. «Je pensais être condamné à 80%. [...] Je pensais l'être parce qu'il y a l'opinion publique. Les juges, comme l'a dit mon avocat, ont fait preuve de courage. Ils ont été impartiaux.»

Après deux ans d'«enfer», il espère désormais un avenir «calme, sans vague, avec [son] fils»: «J'essaie de me remettre dans le bain, comme si j'étais en apnée jusqu'à maintenant et que je sortais enfin de l'eau».

Lire aussi : Musculation, groupe djihadiste et ONG pour la Syrie : que révèle le Facebook de Jawad Bendaoud ?

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