Anne Hidalgo souhaiterait une coalition avec LREM pour les élections municipales de 2020 à Paris
Pour contrer les velléités parisiennes des macronistes, la maire de la capitale se serait fait une raison : tendre la main au parti présidentiel sous peine de devoir laisser sa place dans deux ans.
La bataille de Paris a déjà commencé. En difficulté notamment depuis le camouflet infligé par le Conseil d'Etat concernant la fermeture des voies sur berges, le maire de Paris voit les appétits s'aiguiser pour prendre sa place en 2020. Afin de pallier l'offensive des Républicains, l'héritière de Bertrand Delanoë serait désormais prête à proposer une candidature commune avec La République en marche (LREM).
L'heure du bilan pour #Hidalgo : 6 milliards de dette pour #Paris en 2018
— RT France (@RTenfrancais) 11 décembre 2017
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Le 5 mars, dans un entretien accordé au quotidien Libération, elle estime ainsi être prête à «apporter des corrections» au cours de son mandat dans l'optique de ménager les élus de LREM, se laissant le champ libre pour n'avoir à affronter que la droite dans deux ans. Si elle exclut de rejoindre le parti fondé par Emmanuel Macron, la socialiste a confié au quotidien de gauche vouloir «porter une candidature de coalition».
«Je porterai une candidature de coalition»
«Ce sera à eux [les élus LREM de Paris] de se positionner sur mon bilan et sur ce que je vais proposer», explique-t-elle. «Il est vrai que certains députés LREM sont partis dans une démarche très agressive à l’égard de la majorité municipale… On verra bien jusqu’où ils iront. Moi, en tout cas, je porterai une candidature de coalition, comme je l’ai toujours fait», poursuit le premier édile de la capitale.
Hidalgo abat une de ses dernières cartes pour limiter les ambitions des macronistes, au premier rang desquels Benjamin Griveaux, le porte-parole du gouvernement. Avec son crédo «attractivité, écologie et solidarité», elle pense promouvoir une ligne compatible avec LREM. Si sa main tendue est saisie, elle pourra concentrer ses attaques sur la droite parisienne, avec qui ses rapports sont pour le moins tendus.
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