Contrôle fiscal, mise en examen : Marine le Pen s'estime victime de «persécutions»
Le 4 mars, le Journal du dimanche a révélé que Marine Le Pen ferait actuellement l'objet d'un contrôle fiscal. Après avoir été mise en examen pour avoir relayé des photos d'exactions de Daesh, la présidente du FN évoque un «acharnement» contre elle.
De son propre aveu, Marine Le Pen a été très surprise à la lecture de l'édition du 4 mars du Journal du dimanche (JDD) où il est écrit que la présidente du Front national (FN) serait «actuellement visée par un contrôle fiscal». «Première nouvelle !», s'est-elle exclamée sur Twitter, déclarant être la cible de «persécutions». «L'acharnement dont je suis victime et dont l'objectif est d'abattre la seule opposition au Système commence à devenir voyant !», a-t-elle ajouté.
.@leJDD annonce que je suis la cible d'un contrôle fiscal ?!
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 4 mars 2018
Première nouvelle ! Mais ça manquait en effet au tableau des persécutions.
L' acharnement dont je suis victime et dont l'objectif est d'abattre la seule opposition au Système commence à devenir voyant ! MLP
Interrogée sur France 3, le 4 mars, dans l'émission Dimanche en politique, la présidente du FN est également revenue sur sa mise en examen après avoir diffusé des photos d'exactions de Daesh sur Twitter.
«Au moment où je suis mise en examen, "le logeur de Daesh" fanfaronne fièrement sur les réseaux sociaux. On marche sur la tête !», a-t-elle lancé en comparant sa situation avec la relaxe prononcée en faveur de Jawad Bendaoud après son procès très médiatisé.
« Au moment où je suis mise en examen, le logeur de #Daesh fanfaronne fièrement sur les réseaux sociaux. On marche sur la tête ! » #DimPol
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 4 mars 2018
Contestant cette procédure pénale, Marine Le Pen assure avoir utilisé les photos dans le but de «dénoncer les exactions de Daesh». «Cette mise en examen, je la porterai au revers de ma veste comme une médaille de résistance», a-t-elle insisté.
📹 « Je suis mise en examen pour avoir dénoncé les exactions de Daesh, pendant que le logeur de Daesh peut aller sur les réseaux sociaux se réjouir de sa relaxe. Cette mise en examen, je la porterai au revers de ma veste comme une médaille de résistance. » #DimPolpic.twitter.com/2JI26hrzUB
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 4 mars 2018
En outre, l'ex-candidate à la présidentielle de 2017 soutient qu'«une guerre médiatique est menée» contre elle. «Qui je terrorise à ce point pour subir des persécutions judiciaires, médiatiques et maintenant fiscales ?», demande-t-elle par ailleurs.
« Une guerre médiatique est menée contre moi. Qui je terrorise à ce point pour subir des persécutions judiciaires, médiatiques et maintenant fiscales ? À ceux-là je dis : je suis là et je continuerai à me battre pour la France et les Français ! » #DimPol
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 4 mars 2018
Interrogé par l'AFP le 4 mars, le ministère des Comptes publics n'a pas fait de commentaires sur cette affaire, qui relève du «secret fiscal».
Le préjudice des emplois présumés fictifs réévalué à la hausse par le Parlement européen
D'autre part, le JDD affirme que le Parlement européen «vient de réévaluer à la hausse le préjudice» subi par les emplois présumés fictifs d'assistants parlementaires d'eurodéputés FN, à «près de 7 millions d'euros».
En septembre 2015, le Parlement européen avait évoqué la somme de 1,9 million, puis réévalué en avril 2017 le préjudice à près de cinq millions d'euros.
Le 4 mars, le trésorier du FN, Wallerand de Saint-Just, a dénoncé sur Twitter une «intoxication» de la part du JDD et du Parlement européen. «Les chiffres d'un prétendu "préjudice" sont inventés de toutes pièces, du délire», a-t-il commenté.
Emploi d'assistants parlementaires : le @leJDD et le parlement européen en plein exercice d'intoxication : les chiffres d'un prétendu "préjudice" sont inventés de toutes pièces, du délire.
— W. de SAINT JUST (@wdesaintjust) 4 mars 2018
Dix-sept eurodéputés ou ex-eurodéputés FN, dont la présidente et son père Jean-Marie Le Pen, sont visés par l'enquête, ouverte en 2015, qui porte sur au moins une quarantaine d'assistants parlementaires.