Caroline Fourest se réjouit de l'absence de «girafe voilée» en Afrique... et inspire les internautes

La journaliste féministe a confié à Paris Match ses méthodes pour décompresser parmi l'orage politique : faire des safaris photos en Afrique, où nulle «girafe voilée» ni «lion raciste» n'ont importuné son regard. Les réactions ont fusé sur Twitter.
Etre militante féministe et ferrailler contre des opposants virulents peut mettre le moral à rude épreuve. Comment, dans ce contexte, réussir à faire le vide, à retrouver une sérénité ? Dans une interview à Paris Match du 31 janvier 2018, Caroline Fourest s'est confiée sur ses méthodes pour maintenir son équilibre intérieur malgré la rudesse que prend, parfois, le combat politique qu'elle mène.
Je prends beaucoup de photos d’animaux sauvages en Namibie et en Afrique du Sud. Ils sont paisibles. Je n’ai jamais vu une girafe voilée ou un lion devenir raciste. Leur violence est saine, juste guidée par l’appétit
«Pour tenir dans les combats contre les extrémistes, il faut être très heureux, se ménager des espaces de paix et de beauté. Je prends beaucoup de photos d’animaux sauvages en Namibie et en Afrique du Sud. Ils sont paisibles. Je n’ai jamais vu une girafe voilée ou un lion devenir raciste. Leur violence est saine, juste guidée par l’appétit», a expliqué la militante féministe et laïque.
Des propos hauts en couleur, qui n'ont pas manqué de soulever des réactions sur les réseaux sociaux. Nombre d'internautes ont plaisanté sur l'étrangeté de l'image, suggérée par Caroline Fourest, d'un animal de la savane voilé.
Image rare de Caroline #Fourest en pleine action pédagogique auprès d'une girafe qui voulait porter le voile pic.twitter.com/wp0CHksQj1
— Syd Alexander (@SydAlexander) February 2, 2018
Le cauchemar de Caroline Fourest pic.twitter.com/yWEwBHkkfg
— Madjid Messaoudene (@MadjidFalastine) 2 février 2018
«N’a-t-elle elle jamais entendu parler des territoires perdus de la savane ?», plaisante par exemple une internaute, en référence au fameux ouvrage Les Territoires perdus de la République – antisémitisme, racisme et sexisme en milieu scolaire.
"Je n’ai jamais vu une girafe voilée" Caroline Fourest, du vrai journalisme d'investigation... ce déni, n'a-t-elle jamais entendu parler des Territoires perdues de la savane? #taquineriehttps://t.co/oouOeR6uWR
— SourcingFr (@SourcingFr) February 1, 2018
D'autres internautes, semble-t-il, ont interprété plus gravement la boutade de la journaliste. Une utilisatrice de Twitter s'est ainsi demandée si Caroline Fourest prenait les «musulmans pour des animaux»...
« Je n’ai jamais vu une girafe voilée » Je sais pas si Caroline Fourest prend les musulmans pour des animaux, mais je n’ai jamais vu une phrase aussi ridicule... https://t.co/gVaHkpeG0Y
— Widad.K (@widadk) February 2, 2018
... tandis qu'un autre a vu dans ces propos une manifestation de l'«obsession du voile» chez la journaliste.
Caroline Fourest et son obsession du voile, ce n’est plus juste un fond de commerce mais tout un centre commercial pic.twitter.com/hAk2HliSeW
— Yannick Mertens (@yannick_mertens) 2 février 2018
Si Caroline Fourest est décrite par certains de ses contempteurs comme «islamophobe» ou «obsédée par le voile», il est à noter qu'elle «refuse d’interdire le voile simple dans la rue», de même qu'elle est contre l'interdiction pour les mères voilées d’accompagner des sorties scolaires, comme elle le rappelait dans un entretien à Libération en mai 2015.