Les surveillants bloquent l'extraction de Jawad pour son procès : les CRS interviennent (IMAGES)
Souhaitant réaliser un coup d'éclat pour mettre en lumière leurs revendications, les surveillants pénitentiaires de la prison de Fresnes ont tenté d'empêcher la sortie de Jawad Bendaoud, le 24 janvier. Les forces de l'ordre en ont libéré l'accès.
Les surveillants pénitentiaires, qui manifestent leur colère depuis une dizaine de jours, ont tenté d'empêcher Jawad Bendaoud – «le logeur» des terroristes du 13 novembre – de sortir la prison de Fresnes où il est détenu, pour assister à son procès qui doit se tenir à partir du 24 janvier. Celui-ci est jugé en correctionnelle pour recel de malfaiteurs terroristes.
Les CRS vont tenter de débloquer la prison de #Fresnes pour l’exfiltration de #Jawad dans quelques minutes. La prison est bloquée depuis 3h du matin. pic.twitter.com/SEOeDQMP1b
— Clément Lanot (@ClementLanot) 24 janvier 2018
Très tôt dans la matinée du 24 janvier, une cinquantaine d'entre eux ont installé des palettes et des pneus à l'entrée de la maison d'arrêt pour bloquer toutes les extractions du jour, selon des informations de RTL. Celle de Jawad Bendaoud, dont le procès est particulièrement médiatisé, devait ainsi offrir aux surveillants pénitentiaires une occasion particulière d'attirer l'attention sur le mouvement social qu'ils mènent depuis déjà plusieurs jours.
#FRESNES - Blocage de la prison depuis 3H du matin. Les surveillants veulent bloquer l’extraction de #Jawadpic.twitter.com/WzJYw0AvWQ
— Clément Lanot (@ClementLanot) 24 janvier 2018
Mais les forces de l'ordre sont rapidement intervenues, libérant l'accès à la prison, selon l'AFP. Un peu plus tôt, la ministre de la Justice Nicole Belloubet avait jugé l'action des gardiens de prison «absolument pas acceptable».
#endirect : Les gardiens de prison, exigeant de meilleures conditions de travail, bloquent la prison de Fresnes. #… https://t.co/702Pk0wA4E
— RT France (@RTenfrancais) 24 janvier 2018
La CGT et FO ont prévenu le 22 janvier dernier que le mouvement de blocage des prisons était reconductible «jusqu'à ce que le gouvernement entende [leurs] revendications.» Les syndicats estiment que les propositions du gouvernement contenues dans le «projet d'accord» sont «bien en deçà des attentes des collègues mobilisés», notamment concernant les indemnités et le statut des 28 000 surveillants. Ils jugent aussi insuffisantes la proposition de 1 100 créations de postes sur quatre ans.
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