Alcool au volant : Alexis Corbière soutient Mathilde Seigner... mais se fait incendier sur Twitter
© Wikimedia - Jean-Luc Hauser
Après que la presse a fait état de l'accident de voiture de Mathilde Seigner, en état d'ivresse, Alexis Corbière a volé au secours de l'actrice. Toutefois, son message de soutien a été jugé maladroit et déplacé par nombre d'internautes.
Le 29 décembre, la presse dévoilait que Mathilde Seigner avait été interpellée en état d'ivresse dans la nuit du 28 au 29 décembre à Paris, après avoir perdu le contrôle de son véhicule.
Elle avait alors percuté les portes du prestigieux lycée Henri-IV, dans le Ve arrondissement de Paris. Selon une source proche du dossier, citée par l'AFP, la célèbre actrice était «très alcoolisée» au moment de l'intervention des services de secours. Elle a ensuite été placée en garde à vue.
Cette information, amplement relayée par les médias, a rapidement fait le buzz sur les réseaux sociaux, ce que n'a pas du tout apprécié le député de La France insoumise (LFI), Alexis Corbière. Dans un tweet du 30 décembre, l'élu de gauche déclare n'avoir «aucune sympathie particulière pour cette actrice, dont les choix politiques sont aux antipodes des miens», mais se demande «pourquoi des incidents (finalement mineurs) de sa vie privée» étaient «étalés dans la presse». Et l'élu de la nation de manifester son dégoût pour un «voyeurisme ragoutant [sic]».
Je n'ai aucune sympathie particulière pour cette actrice, dont les choix politiques sont aux antipodes des miens, mais pourquoi des incidents (finalement mineurs) de sa vie privée doivent être étalés dans la presse ? Accompagnés d'un voyeurisme ragoutant... https://t.co/U15sTxECt9
— Alexis Corbière (@alexiscorbiere) 29 décembre 2017
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Ce tweet a soulevé de vives réactions sur la toile... globalement courroucées.
Certains internautes ont vu dans le message du député de Seine-Saint-Denis un paradoxe, celui-ci entretenant la machine à buzz tout en la vouant aux gémonies.
C'est sur que les relayer sur Twitter va réduire la pression médiatique
— Smael Sebti (@Smael_Sebti) December 30, 2017
Et en tweetant dessus, vous l'étalez encore davantage.
— Leora (@leoxymoron) 30 décembre 2017
Bien joué.
D'autres reprochent au parlementaire de qualifier cet accident dû à l'alcool d'«incident mineur». Ceux-là dénoncent la dangerosité de l'état d'ébriété au volant, traitant parfois Alexis Corbière «d'irresponsable».
très alcoolisée, elle prend le volant et fonce dans les portes d'un lycée. Elle aurait pu tuer quelqu'un : vous trouvez ça vraiment mineur comme incident ? D'autant que ce type d'infos sort tous les jours, la seule différence, c'est qu'il s'agit d'une célébrité
— Projet Arcadie (@Projet_Arcadie) December 30, 2017
Un incident mineur ? De l'alcool au volant ? À la veille du nouvel an, alors là c'est le pompon.... Vous êtes irresponsable.
— Florence Delavie (@Flo33Delavie) 30 décembre 2017
Etre bourrée au volant, après tout ce qu'on raconte sur la sécurité routière, appeler cela "incident mineur" la veille du Nouvel An, nuit de tous les dangers.Vous le faites exprès ou êtes juste un irresponsable?
— Adia (@adia66) 30 décembre 2017
Elle aurait pu tout aussi bien tuer quelqu'un ... toute personne se faisant choper avec 3g fait l'objet d'un encart dans la presse "Ivre, il percute un arbre blabla". La c'est Mathilde Seignier, c'est à la taille de sa notoriété.
— Etienne Goursaud (@EtienneGoursaud) 30 décembre 2017
Par ailleurs, certains ont relevé ce qui semble être une erreur de français de la part d'Alexis Corbière, qui utilise le mot «ragoûtant», quand bien même «peu ragoûtant» ou «dégoûtant» eut ici paru plus logique. «Ragoûtant veut dire excitant ! Agréable !», s'exclame notamment une internaute.
Lapsus ou ignorance ? Ragoûtant veut dire excitant ! Agréable ! Il eût fallu dire peu ragoûtant!! Monsieur Alexis Corbière
— marguerie (@cmarg6) 30 décembre 2017
Peu ragoûtant plutôt ?
— Sylvain Pignol (@Syl_Pol) 30 décembre 2017
Quant à la première concernée, Mathilde Seigner, elle a accepté une procédure de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), dite de «plaider coupable», selon une source judiciaire contactée par l'AFP. Elle comparaîtra en février devant le juge parisien chargé d'homologuer la peine proposée par le parquet et acceptée par l'actrice.
