Les hommes politiques sont «dépressifs ou alcooliques», estime Bruno Le Maire
Alors qu’il était candidat à la primaire de la droite, de laquelle il sortira éliminé par la petite porte, le député de l’Eure s’est livré à une journaliste au sujet de sa vocation, dont il a une image particulièrement torturée.
Déplorant n’avoir «pas réussi à mettre ses tripes sur la table» à l’issue du premier débat entre les candidats à la primaire de la droite et du centre en octobre 2016, Bruno Le Maire s’est lancé dans une analyse tout en profondeur, relatée dans le livre à paraître Divine comédie, consulté par la radio Europe 1.
«La politique, ça écrase tout le reste de la vie, ça absorbe tout, ça prend tout, ça vole tout. Si je perds, j’aurai dilapidé tout ce temps, sans ma femme, sans mes enfants, en pure perte», lance-t-il ainsi à l’écrivaine Gaël Tchakaloff.
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— RT France (@RTenfrancais) 11 octobre 2016
Celui qui allait obtenir le score décevant de 2,4% à l’issue du premier tour de la primaire poursuit : «La politique, ça attire les névrotiques. On l’est tous. Ce n’est pas la politique qui rend névrotique, on l’est avant, on s’y retrouve. Les deux névroses les plus courantes en politique, c’est le narcissisme, évidemment, et la haine de soi. Le pouvoir, c’est la guérison de la haine de soi. Les hommes politiques, ils sont dépressifs ou alcooliques. Parce que la folie de la politique, c’est qu’il ne faut jamais voir les choses telles qu’elles sont, il faut se projeter au-delà, nier la réalité.»
Aveu ou simple constat général ?