Le «marave challenge», l'inquiétant nouveau jeu qui fait fureur chez les ados
Le principe du «marave challenge» ? Frapper en bande des lycéens au hasard et recevoir en échange de l'argent. Un nouveau «jeu» qui provoque une inquiétude parmi les autorités. Plusieurs jeunes, qui ont été agressés, témoignent de cette violence.
Dix euros pour tabasser en bande un jeune au hasard, voici ce que reçoivent les agresseurs comme récompense d'un nouveau «jeu» sordide : le «marave challenge». Trois plaintes de lycéens, âgés de 17 et 18 ans, ont d'ailleurs été déposées et une enquête a été ouverte le 18 décembre après trois agressions en fin de semaine dernière. Selon Le Républicain Lorrain, deux des trois victimes seraient des jeunes filles.
France Bleu note pour sa part que «les victimes sont très choquées». Le média a obtenu les confessions d'un camarade : «La première fois c'était sur deux jeunes qui marchaient», explique Nawel, élève en 1re au lycée Georges-de-la-Tour, «pour 10 euros, un des deux a subi une balayette et ensuite, ça a fait une bagarre générale», poursuit-il. Il affirme également que certains se font frapper «parfois par 25 personnes». D'après ces récits, les faits se sont déroulés dans des établissements de Metz, en Lorraine. L'adjoint au maire de la ville, Thomas Scuderi dresse un constat amer : «Notre société va bien mal pour atteindre ce genre de comportements !».
Je suis incapable de comprendre en quoi ce serait amusant de frapper quelqu’un !!! C’est quoi un #maravechallenge, si ce n’est un challenge de la débilité et de la violence gratuite ? Notre société va bien mal pour atteindre ce genre de comportements ! https://t.co/B9hVyFkMSu
— Thomas Scuderi (@ThomasScuderi) 17 décembre 2017
Un climat pesant pour les lycéens de Metz
Après le témoignage de plusieurs lycéens blessés et agressés lâchement, le parquet de Metz vient de mettre sous surveillance renforcée plusieurs établissements selon France Bleu. L'enquête a été confiée à la brigade des violences urbaines de la sûreté départementale. Les images de vidéosurveillance sont également en train d'être exploitées et des patrouilles de police font des rondes régulières pour prévenir les forfaits.
En outre, la sécurité est désormais renforcée devant cinq établissements de Metz : les lycées Fabert, Anne-de-Méjanès, Georges-de-la-Tour, René-Cassin ou encore Louis-Vincent. Un groupe Facebook dédié au «marave challenge» avait même été créé et regroupait une soixante de membres.
La page Facebook a été, depuis, désactivée. Le Républicain Lorrain s'est entretenu avec des lycéens de Cormontaigne. Ceux-ci expliquaient que leurs professeurs leur avaient conseillé de ne pas circuler seuls.
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