Jusqu'à 16 degrés : les agents de la police judiciaire frigorifiés dans leurs nouveaux locaux

Jusqu'à 16 degrés : les agents de la police judiciaire frigorifiés dans leurs nouveaux locaux© François Guillot Source: AFP
Gérard Collomb, le ministre de l'Intérieur, visite le nouveau siège de la police judiciaire le 19 octobre 2017.
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Le nouveau siège de la PJ est ultra-moderne mais la température à l'intérieur ne dépasse pas 16 degrés à cause d'une défaillance du chauffage. Les policiers travaillent en manteau ou apportent leur propre radiateur.

Le QG flambant neuf de la police judiciaire (PJ) parisienne, inauguré par le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb en octobre 2017, possède des équipements hi-tech de pointe, un stand de tir, une cabine permettant de révéler des empreintes digitales sur une voiture… Mais son système de chauffage est défaillant. En effet, au grand dam des policiers qui y travaillent, ce dernier dysfonctionne faisant parfois la température ambiante descendre jusqu'à 16 degrés depuis le mois de novembre, selon France 2. 

Je suis obligé de porter une écharpe et une polaire parce que sinon j'ai trop froid pendant la journée

«Je suis obligé de porter une écharpe et une polaire parce que sinon j'ai trop froid pendant la journée», a témoigné un policier dans un sujet du 20h de la chaîne publique. «Vu la température des bureaux, 16 à 17 degrés, ça devient juste !», explique un autre agent.

En cause, selon les syndicats : la programmation du chauffage qui, pour des raisons d’économie, s’éteindrait durant tout le weekend, mais aussi de 20h le soir jusqu’à 9h le lendemain durant la semaine. L’édifice est pourtant labellisé HQE, la certification écologique censée limiter les déperditions énergétiques. Mais pas simple de chauffer les 10 étages et 12 kilomètres de couloirs de cet immense bâtiment surnommé «le Bastion», de 37 mètres de haut et 90 mètres de long, si les radiateurs ne fonctionnent que par intermittence.

«Le concepteur n’a pas prévu que les fonctionnaires de police travaillaient 24 heures sur 24 et les week-ends», a confié à France Télévision Daisy Hamy, déléguée Alliance à la PJ. «La direction nous a expliqué que si on augmente le chauffage d’un degré, la consommation d’énergie augmenterait de 7%», a-t-elle ajouté.

Certains policiers semblent rire jaune de cette situation, comme cet utilisateur de Twitter qui déclare travailler dans les nouveaux locaux de la PJ : «Un collègue avait mis son chauffage d'appoint et il faisait 22 dans le bureau. Trop chaud, la Direction à cru à un incendie.»

Pour tenter de résoudre le problème, l'administration a fait un courrier aux 1 700 fonctionnaires qui occupent le site, en leur demandant d'effectuer des relevés de température.

D'autres commissariats concernés

Les problèmes de chauffage n’affectent pas uniquement le nouveau 36. Les températures chutent davantage dans d’autres commissariats, par exemple dans les Yvelines (Ile-de-France), selon des informations que rapportait  Le Parisien du 1er décembre. Au commissariat du Vésinet, où exercent plusieurs dizaines d’agents, des températures de 13 ou 14 degrés ont été relevées. A Aubergenville ou à Marly-le-Roi, l’administration a dû installer des radiateurs électriques.

La police se plaint régulièrement de ses mauvaises conditions de travail. Mi-octobre, plus de la moitié des policiers du centre de rétention administrative du bois de Vincennes s’étaient mis en arrêt maladie, dénonçant des conditions de travail, d'hygiène et de sécurité déplorables, non seulement pour ceux qui y travaillaient mais aussi pour les retenus administratifs. Les rats pullulaient malgré les dératisations et les équipements sanitaires s'avéraient hors d’age et défectueux. 

En outre, pour alerter les décideurs politiques sur les conditions de travail des policiers, un syndicat, l'Union des policiers nationaux indépendants, avait organisé en août 2017 un concours photo illustrant le quotidien au commissariat. Cafards, locaux délabrés, urinoirs bouchés, moisissures au plafond, rats et cafards en liberté ou voitures cassées s’affichaient sur les photos reçues de toute la France, afin de dénoncer les conditions de travail des fonctionnaires de police.

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