«Dîner de cons» : le maire de Saint-Etienne en colère après la réception des édiles à l'Elysée
Fustigeant l'absence d'Emmanuel Macron à la réception de l'Elysée à laquelle étaient invités un milliers d'édiles, le maire de Saint-Etienne a eu le sentiment de se trouver dans la peau de François Pignon dans le «dîner de cons».
«C’est un sentiment étrange, hier soir, on avait un peu l'impression de participer à un dîner de cons, pour tout vous dire. Les maires ont un peu le sentiment d’être pris pour des François Pignon», a déclaré Gaël Perdriau maire LR Saint-Etienne sur RTL le 23 novembre, au lendemain de la réception d'un milliers de ses homologues à l'Elysée.
«Etre invité à l’Elysée c’est toujours un honneur bien sûr, mais ne pas voir celui qui vous invite, ça fait penser un peu aux auditions du pape au Vatican», a-t-il poursuivi, soulignant l'absence d'Emmanuel Macron. «Il y avait trois antichambres avant de pouvoir arriver là où il recevait, mais nous avons été très peu sans doute à pouvoir l’approcher. Il n’a pas daigné venir s'exprimer», a-t-il regretté.
Notant malgré tout la présence d'une quinzaine de ministre «disponibles» et «avenants», l'édile a fait remarquer que cela ne remplaçait pas pour autant «la parole du président de la République».Gaël Perdriau a averti le chef de l'Etat que ce n'était pas en «caressant le dos» des maires comme il l'a fait en les invitant à un cocktail à l'Elysée qu'il allait «mettre un étouffoir» sur les sujets qui les préoccupent.
«Ca me fait penser à la foudre de l'Olympe qui frappe comme ça de manière arbitraire, très sévère, différents sujets, le logement, l'emploi, le travail, sans véritablement associer finalement les postes avancés que sont les maires», a-t-il conclu.
Emmanuel Macron présente ses projets pour les collectivités territoriales le 23 novembre devant les maires réunis en congrès, une intervention très attendue par des élus très remontés contre les décisions prises depuis l'été par le nouvel exécutif et dont l'influence sur la situation financière des communes se fait sentir. Les édiles pestent notamment contre la suppression de la taxe d'habitation, qui sonne selon eux le glas de l'autonomie de gestion des communes.