Paris : manifestation contre l'esclavage des migrants en Libye, affrontements sur les Champs-Elysées

Paris : manifestation contre l'esclavage des migrants en Libye, affrontements sur les Champs-Elysées© Charles Baudry‏
Les manifestants étaient nombreux devant l'ambassade de Libye à Paris pour dénoncer le trafic humain des migrants dans le pays.
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Des centaines de personnes ont manifesté contre l'esclavage et la vente aux enchères de migrants en Libye, avant d'être bloquées par la police. Le rassemblement bénéficiait du soutien de plusieurs personnalités, dont Kemi Seba ou encore Omar Sy.

C'est un reportage sur CNN qui a mis le feu aux poudres. Les images d'un documentaire ont montré une vente aux enchères de migrants en Libye. Outré, le Collectif contre l'esclavage et les camps de concentration en Libye (CECCL), a appelé à manifester ce 18 novembre. Devant l'ambassade de Libye, à Paris, ils étaient donc plusieurs centaines a avoir répondu présent.

«Libérez nos frères», «Libérons l'Afrique», «Nous sommes noirs, nous sommes humains !» pouvait-on  entendre comme autant de slogans proférés devant la représentation libyenne, alors que le rassemblement se déroulait dans une ambiance pacifique mais déterminée.

Les manifestants se sont ensuite mis à marcher spontanément avant d'approcher des Champs-Elysées. Là, ils se sont heurtés à une forte présence policière, qui a fait usage de gaz lacrymogène pour tenter de les bloquer.

Des scènes d'affrontements avec la police s'en sont suivies, et des projectiles ont été lancés sur les forces de l'ordre, qui ont riposté par davantage de gaz lacrymogène.

Les manifestants se sont finalement dispersés.

Drogba, Omar Sy, Kemi Seba : des personnalités se joignent à l'appel

Cet appel à manifester avait été soutenu par plusieurs personnalités médiatiques comme l'acteur Omar Sy, le footballeur Didier Drogba ou encore l'ancienne miss France, Sonia Rolland.

Parmi les porte-voix de l'événement, on retrouvait l'activiste panafricaniste controversé Kémi Séba, de nationalité française et expulsé du Sénégal le 6 septembre 2017, pour menaces graves à l'ordre public, après avoir brûlé un billet de banque en public.

Le discours sur la dénonciation de l'esclavage bascule vers un appel à l'insurrection

Alors qu'il déchirait le portrait de chefs d'Etat africains, Kémi Séba s'est adressé à la foule : «Tant qu'il y aura des criminels à la tête de nos Etats, rien ne se passera !»

Le militant panafricaniste en a ensuite appelé à la révolte : «Ce sont les dirigeants africains qui ne font pas leur travail, qui n'assument plus leurs responsabilités ! A part s'acheter des maisons, des hôtels privés et détourner des milliards, que font-ils ? Rien ne se fera tant qu'ils seront à la tête de nos Etats. L'heure n'est plus au dialogue, l'heure est à l'insurrection contre nos dirigeants.»

Dans le cortège, certaines colères se sont aussi cristallisées autour de l'ancien président de la République Nicolas Sarkozy : «Sarkozy assassin !»

En 2011, à la tête de l'Etat français, Nicolas Sarkozy avait engagé la France dans une intervention militaire en Libye, qui s'est soldée par la mort du dirigeant Mouammar Kadhafi. Le pays a ensuite sombré dans le chaos, voyant s'intensifier des phénomènes comme les luttes tribales, l'implantation de Daesh, mais aussi le développement du trafic d'êtres humains.

De nombreux migrants issus de l'Afrique subsaharienne arrivent en effet dans ce pays pour tenter d'atteindre ce qu'ils prennent pour l'eldorado européen.

Dans son reportage daté du 14 novembre, CNN dévoilait que nombre d'entre eux étaient capturés, réduits à l'état d'esclaves et vendus aux enchères en arrivant en Libye.

Le 17 novembre, le président de l'Union africaine, Alpha Condé, avait exprimé son indignation suite à ces révélations : «Ces pratiques modernes d'esclavage doivent cesser et l'Union africaine usera de tous les moyens à sa disposition pour que plus jamais pareille ignominie ne se répète.»

Une fois arrivés sur le sol libyen, de nombreux migrants se retrouvent aussi détenus dans des camps, administrés parfois par des milices locales.

D'après les chiffres du département libyen de lutte contre la migration illégale, communiqués par l'ONU, 19 900 personnes se trouvaient dans de tels centres de rétention début novembre 2017.

Lire aussi : Libye: une milice armée fait fermer la Comic-Con de Tripoli pour «atteinte aux mœurs et à la pudeur»

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