Florian Philippot appelle Jean-Luc Mélenchon à nouer des alliances «ponctuelles»
Le président des Patriotes souhaite dépasser les clivages politiques traditionnels droite-gauche pour s'opposer plus efficacement à la politique d'Emmanuel Macron, et faire des propositions qui vont «dans le sens de l'intérêt national».
Florian Philippot n'en démord pas : il souhaite nouer des alliances de circonstances avec tous les «patriotes» du pays pour faire barrage à la politique d'Emmanuel Macron, peu importe qu'ils soient de droite ou de gauche.
L'ancien vice-président du Front national (FN), et désormais président de son parti Les Patriotes, a en effet déclaré le 30 octobre sur les ondes de France Info qu'il aimerait travailler ponctuellement avec Jean-Luc Mélenchon. «Sur la loi Travail, on était d'accord sur l'analyse. Je pense que la politique moderne consisterait à ce qu'on puisse travailler ensemble, ponctuellement, sur un sujet, par exemple pour faire échec à cette loi Travail pour proposer autre chose et aller dans le sens de l'intérêt national», a-t-il fait valoir.
Grand écart politique ? #Philippot aimerait «prendre un café» avec #Wauquiez et #Mélenchonhttps://t.co/xvn7A0gjGqpic.twitter.com/RCklsExDIF
— RT France (@RTenfrancais) July 22, 2017
Pas question pour autant d'envisager une relation à plus long terme avec le leader de la France insoumise (LFI) avec lequel il avoue des différences idéologiques irréconciliables, «rédhibitoires», que ce soit sur la souveraineté nationale ou encore sur l'islamisme radical : «Il y a quand même des propos chez certains de leurs députés [de LFI] qui ne sont pas acceptables, des atténuations qui ne sont pas acceptables, sur l'islamisme, qui fait du tort aux droits des femmes et qu'il faut combattre avec la plus grande énergie.»
Alors qu'il était toujours numéro deux du FN en juillet dernier, Florian Philippot avait avancé l'idée de se rapprocher de personnalités politiques telles que Laurent Wauquiez et Jean-Luc Mélechon, et leur avait proposé d'aller prendre un café pour discuter de leurs divergences. Il avait reçu une fin de non recevoir très claire de la part d'un cadre de LFI, Alexis Corbières : «Les Insoumis préfèrent le café chaud au café facho.»