François Hollande reçoit une volée de bois vert des proches de Macron après l'avoir critiqué
- Avec AFP
Alors qu'il était à Séoul, l'ancien président a jugé opportun de remettre en cause la politique d'Emmanuel Macron. Gérard Collomb et Edouard Philippe ne se sont pas privés de lui répondre, lui rappelant son propre bilan et son devoir d'«humilité».
En sa qualité d'ex-président de la République, François Hollande s'est permis quelques critiques à l'égard de son successeur. Mais ses anciennes fonctions ne l'auront pas protégé des reproches parfois acerbes que lui a adressés en retour l'entourage d'Emmanuel macron.
Je ne sais pas ce que sera le gouvernement dans 20 ans mais je suis sûr qu'on aura à nouveau François Hollande qui commentera l'actualité
Le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, a ironisé le 19 octobre au sujet de l'ancien président. «Je constate que François Hollande ne renoncera jamais. Je ne sais pas ce que sera le gouvernement dans 20 ans mais je suis sûr qu'on aura à nouveau François Hollande qui commentera l'actualité. Il avait cinq ans pour agir, pour transformer la France, il aurait dû le faire à ce moment-là», a déclaré l'ancien maire de Lyon sur France Info.
«Il a toujours été comme ça, François Hollande... C'est quelqu'un qui ne vit que par la politique. Ça veut dire que où qu'il soit, il commente», a ajouté le ministre de l'Intérieur, évoquant le fait que François Hollande s'était exprimé depuis Séoul pour critiquer les choix économiques du gouvernement français.
Edouard Philippe demande à François Hollande davantage d'«humilité»
De même, Edouard Philippe est monté à la charge. «J'ai observé que l'ancien président de la République avait formulé des critiques acerbes et acides sur la politique française depuis l'étranger», a déclaré le Premier ministre sur Public Sénat. «Quand je suis à l'étranger je m'interdis tout commentaire sur la politique nationale parce que c'est une règle que j'ai observée chez un certain nombre de présidents de la République qui m'ont beaucoup impressionné», a-t-il ajouté.
Il n'a pas hésité à durcir le ton quelques instants plus tard. «J'aimerais que ceux qui, aujourd'hui, à 10 000 kilomètres, alors qu'ils ne se sont pas présentés aux élections pour défendre leur bilan, commentent de façon acide et acerbe ce que nous faisons aujourd'hui pour réparer le pays, prennent une certaine forme d'humilité sur ce qu'ils ont fait hier et sur les responsabilités qu'ils ont dans les dérèglements de l'économie française», a accusé le chef du gouvernement.
Répondant à une question lors d'une conférence à Séoul, François Hollande avait mis en garde le 16 octobre, contre «une fiscalité allégée pour les riches et alourdie pour les plus modestes ou les classes moyennes», dans une claire allusion au premier budget du quinquennat Macron actuellement examiné à l'Assemblée nationale.
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