«Je ne serai jamais Charlie» : un temps écarté, Mohamed Saou retrouve son poste à LREM
Mohamed Saou était devenu encombrant en pleine campagne présidentielle. Accusé d'être trop proche du Parti des indigènes de la République et du CCIF, Emmanuel Macron l'avait écarté. Mais de façon temporaire, celui-ci étant redevenu référant LREM.
Il avait été jugé trop proche d'associations perçues comme communautaristes et mis à l'écart du mouvement En Marche! en avril 2017, en pleine campagne présidentielle, par Emmanuel Macron. Et voilà que Mohamed Saou réapparaît discrètement au nombre des référents du parti La République en marche (LREM), en l'espèce pour le département du Val d'Oise, comme l'a rapporté Le Lab Europe 1 ce 6 octobre.
Mohamed Saou écarté par @EmmanuelMacron en avril redevient référent du Val d'Oise @enmarchefr@aurorebergepic.twitter.com/ZVGdite4dO
— Maxence Lambrecq (@MaxenceLbq) 6 octobre 2017
Les instances de LREM ont-elles jugé que la période de quarantaine était suffisante et que l'amnésie médiatique s'était accomplie ? De fait, l'épisode d'avril commence à s'effacer des mémoires. Lors de son passage dans L'Emission politique du 6 avril 2017 sur France 2, Emmanuel Macron avait été interpellé sur le cas de Mohamed Saou, alors référent du Val d'Oise du mouvement En Marche!. Celui-ci avait été accusé durant l'émission d'être «tout à fait proche des idées des Indigènes de la République» et du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), des mouvements français régulièrement accusés de communautarisme.
«Un peu» radical mais un «type bien» : #Macron attaqué après des propos en off sur la polémique #Saouhttps://t.co/g8pD0phVpnpic.twitter.com/EFB3tyeVGm
— RT France (@RTenfrancais) 14 avril 2017
Mais les déboires de Mohamed Saou avaient commencé plus tôt, après la publication d'un article sur le site Jforum.fr, qui se présente comme «le portail juif francophone». «Mohamed Saou, cadre d'En marche ou du CCIF ?», s'interrogeait un article publié en mars, et (curieusement) retiré du site depuis.
Un message publié sur Facebook avait également été pointé du doigt, dans lequel le militant macroniste écrivait : «Je n'ai jamais été et je ne serai jamais Charlie.»