EN CONTINU : Lors de la visite à Amiens de Macron, les CRS gardent certains salariés à distance

EN CONTINU : Lors de la visite à Amiens de Macron, les CRS gardent certains salariés à distance© Philippe Hughen Source: AFP
François Ruffin le 14 mai dernier
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Accusé de favoriser les plus riches, Emmanuel Macron voulait réinvestir le terrain social en se rendant à Amiens, afin de retrouver les salariés de Whirlpool. Ceux ci l'avaient fraîchement accueilli durant la campagne présidentielle.

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  • Des salariés de l'usine Dunlop d'Amiens déplorent ne pas avoir pu rencontrer Emmanuel Macron lors de sa visite à Amiens ce 3 octobre.

    «J'ai l'impression de me trouver en Catalogne», dénonce l'un d'eux, faisant référence aux violences policières qui ont émaillé le référendum du 1er octobre 2017. Et d'ajouter : «J'ai jamais vu un nombre de CRS aussi important pour accueillir des gens venus discuter pacifiquement.»

  • Les libraires attendaient Emmanuel Macron de pied ferme à proximité du nouveau centre logistique du libraire en ligne américain Amazon, à Boves près d'Amiens. «[Emmanuel Macron] fait de la publicité pour une grande multinationale qui vole le fisc», a dénoncé l'un d'eux au micro de RT.

    «Nous les libraires indépendants [...] on crève de cette concurrence déloyale», a-t-il ajouté.

  • Emmanuel Macron s'est vivement défendu de mener une politique pour les riches, comme le lui reprochent ses adversaires, mettant en avant les différentes mesures du gouvernement en faveur des classes moyennes et des «plus fragiles».

    «Beaucoup de gens qui dénoncent [les riches] en sont parfois quand on regarde les statistiques parce que, dans notre pays, statistiquement, on l'est très vite», a tancé le chef de l'Etat, interpellé par une journaliste de l'AFP sur les critiques émises contre sa politique qui favoriserait les plus aisés en marge d'une visite du site de Prima, sous-traitant de Whirlpool.

    Le président venait de plaider en faveur du développement de l'investissement. «Qui sont les gens qui investissent ? Des gens qui sont prêts à prendre des risques et qui vont gagner quand, au rendez-vous de ces risques, il y a le succès», a-t-il estimé.

    Emmanuel Macron a fustigé «ces formules dans lesquelles les passions tristes françaises aiment s'enfoncer».

    «Vous savez, pendant des années, on a bien taxé dans notre pays les gens qui réussissaient et puis on a bien rigidifié les choses sur le marché du travail. On a fait quoi ? Des bons plans sociaux avec beaucoup d'intérimaires à côté», a-t-il développé.

    «Moi, je ne veux pas de ça pour mon pays et en particulier pour ma région», a affirmé ce natif d'Amiens, plaidant pour un pays où on permet aux entrepreneurs de réussir, où on les aide à développer leurs entreprises.

    Le chef de l'Etat a répondu aux critiques sur la loi de finances 2018, en égrainant les mesures en faveur des moins favorisés :  «Ce n'est pas les plus riches qui en profiteront, [...] ce sont les classes moyennes françaises», a-t-il assuré.

  • François Ruffin a pris la parole lors du rassemblement des opposants à Emmanuel Macron à Amiens. Selon lui, le président ne peut se maintenir au pouvoir qu'à cause de la «résignation» des Français. 

  • Plusieurs journalistes se sont plaints de restrictions dans leur liberté de travailler. 

    D'après France info, les journalistes se sont vus interdire d'interroger des manifestants «sous peine d'être expulsés».


    D'autres reporters ont été tenus à l'écart lors de la visite d'Emmanuel Macron dans un périmètre cerné par des barrières. 

  • Les manifestants ont apporté un chèque géant pour dénoncer les cadeaux fiscaux faits aux plus riches par le gouvernement. 




    © Antoine B. / RT France

  • Certains manifestants ont dénoncé la politique «pour les riches» menées par le président de la République. 


    Défilant dans les rues d'Amiens, les manifestants ont scandé des slogans tels que «Macron démission» ou encore «Macron t'es foutu les fainéants sont dans la rue». 

  • Les deux manifestations, de la France insoumise et des élus des Hauts-de-France, se font face à Amiens en attendant la venue d'Emmanuel Macron.

  • Plusieurs élus de la région des Hauts-de-France manifestent à Amiens pour faire pression sur Emmanuel Macron afin de construire le Canal Seine nord.

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Emmanuel Macron avait promis de revenir dans sa ville natale après la séquence houleuse de l'entre deux tours de l'élection présidentielle, c'est chose faite.

Le site du groupe d'électroménager Whirlpool, menacé de fermeture à l'époque, a depuis trouvé un repreneur. La société WN du Picard Nicolas Decayeux a déposé une offre de reprise qui devrait permettre le maintien de 277 salariés sur ce site qui en employait 300. 

Mais le contexte social, à savoir la réforme de l'ISF en faveur des plus riches, ainsi que la réforme par ordonnances du Code du travail , risque de jouer en défaveur du président, d'ailleurs attendu de pied ferme par François Ruffin, député de La France insoumise

L'élu, présent sur le parking de Whirlpool le 3 octobre, a déclaré devant la presse : «Je me félicite qu'il y ait une reprise par Nicolas Decayeux et que les pouvoirs publics aient été attentifs à cela, mais ça n'a pas été fait par hasard mais parce que les salariés se sont bougés le derrière.»

«Ici, dans ce département, il y avait 14 grosses industries il y a vingt ans, il n'en reste que sept», a ajouté le député insoumis. «Venir sur le cas [Whirlpool] où il reste de l'emploi c'est très bien, mais il ne faut pas oublier les dégâts qu'a fait subir et que continue à faire subir la mondialisation», a-t-il expliqué, mentionnant notamment le cas des intérimaires de Whirlpool, variable d'ajustement sacrifiée lors de la reprise de l'usine. 


Lire aussi : Emmanuel Macron hué et sifflé par les ouvriers de l'usine Whirlpool d'Amiens (VIDEOS)

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