D'avanie en avanie, Manuel Valls n'a pas eu plus de chances d'être investi par la République en marche (LREM) pour les élections sénatoriales que lors des élections législatives de juin 2017.
Pas assez moderne
Le journal L'Opinion a révélé le 10 septembre que la liste portée par l'ancien Premier ministre de François Hollande «n'incarnait pas assez la modernité» pour LREM, selon des propos de Francis Chouat, maire d'Evry et proche de Manuel Valls, qui figure sur cette liste aux côtés d'Olivier Leonhardt (ex-Parti socialiste) et de Daphné Ract-Madoux (MoDem).
«Il y avait une vraie volonté de leur part de s’opposer à cette investiture», a ajouté Francis Chouat, tandis que Jean-Paul Delevoye, le président de la commission d'investiture du parti de la majorité a juré que ça n'était pas «un problème pro ou anti-Valls». Il a ainsi expliqué que l'ancien locataire de Matignon avait fait «une proposition au nom de l’efficacité électorale» qui n’avait pas eu l’assentiment d’En Marche.
En face ? Le PS
Ce sera donc l'étiquette divers gauche qui sera choisie par cette équipe. Elle trouvera face à elle une liste PS menée par l'ancien suppléant du candidat malheureux à la primaire socialiste de 2017, Carlos Da Silva... Une liste PS, donc, parti que Manuel Valls avait justement quitté le 17 juin, avec l'espoir d'entrer à LREM.
Les candidats aux élections sénatoriales devaient déposer leurs listes avant le 8 septembre et le scrutin aura lieu le 24 septembre. Les grands électeurs, composés à 95% de délégués municipaux, seront appelés à voter pour renouveler 170 des 348 sièges au Sénat.
Rebelote pour l'ancien Premier ministre
Après sa déconvenue à la primaire socialiste en janvier 2017, dont le suffrage avait montré une nette préférence des électeurs pour Benoît Hamon, Manuel Valls avait traversé une période politique difficile. Il a été réélu dans sa circonscription de l'Essonne aux élections législatives de juin, seulement 139 voix devant son concurrent et après avoir essuyé le refus du parti d'Emmanuel Macron de l'investir.
Lire aussi : «Ma vie politique est encore devant moi», Manuel Valls y croit toujours