Manuel Valls annonce son départ du PS et devrait s'affilier au groupe parlementaire LREM
- Avec AFP
Après avoir soutenu Emmanuel Macron dès le premier tour de la présidentielle, l'ex-Premier ministre, réélu député sans étiquette de l'Essonne, a annoncé qu'il quittait le PS. Il devrait être affilié au groupe LREM à l'Assemblée.
«Une partie de ma vie politique s'achève. Je quitte le Parti socialiste, ou le Parti socialiste me quitte», a déclaré l'ancien chef du gouvernement sur RTL, le 27 juin. Le député de l'Essonne, réélu sans l'étiquette socialiste, entend, selon ses termes «siéger dans la majorité», sans exclure d'intégrer le groupe La République en Marche (LREM).
Manuel Valls ne devrait donc pas siéger dans le groupe parlementaire socialiste. Alors que le député Olivier Falorni a récemment annoncé la création d'un groupe de «progressistes» de gauche favorables à la majorité présidentielle autour de l'ancien Premier ministre, ce dernier devrait se rattacher au groupe parlementaire de LREM, selon un député de la majorité cité par l'AFP. Sans être formellement membre du groupe, il bénéficiera de ses avantages logistiques et de son temps de parole. «Je ne siégerai pas dans un groupe où il y aurait des ambiguïtés et où l'on ne voterait pas la confiance au gouvernement. Moi, je voterai la confiance au gouvernement le 4 juillet prochain», a-t-il d'ailleurs prévenu sur RTL.
Soutien d'Emmanuel Macron dès le premier tour de l'élection présidentielle, Manuel Valls n'avait pas obtenu l'investiture LREM pour les législatives. Il avait néanmoins bénéficié d'une forme de bienveillance de la part du parti de la majorité présidentielle, de même que du Parti socialiste (PS), qui tous deux ne lui avaient pas opposé de candidat dans sa circonscription. Après une victoire à quelques dizaines de voix près sur son opposante de la France insoumise, sa réélection dans l'Essonne a fait l'objet d'une contestation.
L'ancien Premier ministre, membre du Parti socialiste depuis 37 ans, était en porte-à-faux avec la ligne politique de Solférino depuis plusieurs mois. Après sa défaite à la primaire de la gauche contre Benoît Hamon, il avait alors refusé de soutenir ce dernier et critiqué «la gauche qui refuse d'exercer des responsabilités».