En plein débat sur la moralisation de la vie politique, le statut de Brigitte Macron fait polémique
Le statut de la première dame, qui bénéficiera bientôt de son propre budget et de ses propres collaborateurs, provoque une polémique à l'heure où le projet de loi de moralisation de la vie politique veut bannir le recours aux emplois familiaux.
En projet à l'Elysée, le statut de la première dame (ou du premier homme), qui bénéficiait jusqu'alors d'un relatif vide juridique, sera bientôt codifié et budgété. Brigitte Macron, première bénéficiaire de cette mesure, pourrait alors devenir une collaboratrice, avoir sa propre équipe et son propre budget pour mener à bien des activités publiques, en rapport avec la charge de son président de mari.
Si personne ne parle pour l'instant de rémunération pour la première dame, il n'empêche que nombre de personnalités politiques se sont insurgées contre ce projet, à l'heure où l'emploi par les élus de membres de leur famille a provoqué des polémiques à répétition pendant et après la campagne électorale et qu'une loi est en préparation pour bannir cet usage.
A droite, l'ex-député Les Républicains (LR) Thierry Mariani, dénonce l'ambivalence du président en fonction de ses intérêts : «Faites ce que je dis, pas ce que je fais !»
Au même moment où il fait interdire les "emplois familiaux" au Parlement....faites ce que je dis,pas ce que je fais! https://t.co/m86BtB2qX5
— Thierry MARIANI ن (@ThierryMARIANI) 17 juillet 2017
Même argument pour le sénateur LR Alain Houpert.
Faites ce que je dis, pas ce que je fais ! Brigitte Macron, un statut et un vrai budget pour l'État https://t.co/Be4cIj7Lzr via @LExpress
— Alain Houpert (@alainhoupert) 13 juillet 2017
Très durement touché par une polémique sur un possible emploi fictif de sa femme comme assistante parlementaire, le candidat de la droite et du centre François Fillon avait vécu une campagne présidentielle particulièrement douloureuse.
A gauche, même incompréhension de la part du député de la France insoumise et coordinateur du Parti de gauche Eric Coquerel.
. @brigitteMacron2 serait donc une collaboratrice.Pourtant on va interdire aux députés d'employer leur famille non? https://t.co/3DXlwUHhTA
— Eric Coquerel (@ericcoquerel) 18 juillet 2017
Du côté du Front national, Florian Philippot, vice-président du parti, et l'eurodéputé Bernard Monot dénoncent l'octroi d'un budget à la première dame à l'heure où le celui de l'armée va être réduit d'environ 850 millions d'euros en 2017.
C'est l'armée française qui va être jalouse... https://t.co/6dvZ33Qtjv
— Florian Philippot (@f_philippot) 16 juillet 2017
Pendant que #Macron réduit le budget de la défense, sa femme se voit offrir un "vrai budget"... https://t.co/7Zo4xo7u1p
— Bernard Monot (@Bernard_Monot) 13 juillet 2017
Plusieurs autres responsables politiques du FN sont montés au créneau contre la mesure.
#Macron fait des économies sur le budget de l'armée mais n'oublie pas de donner un statut et budget à Mme la cheffe https://t.co/TkOr2pgKuY
— Nathalie Germain🇫🇷 (@NatGermain) 19 juillet 2017
Madame #Macron na pas ete élue et aura un budget ... alors que les français se serrent la ceinture quel scandale ! https://t.co/f2ji5fUVoK
— Emmanuel Crenne (@EmmanuelCrenne) 19 juillet 2017
Selon L'Express, Brigitte Macron aurait déjà à sa disposition une équipe de deux collaborateurs et deux secrétaires, ainsi que des agents de sécurité. Cinq personnes seraient par ailleurs chargées du dépouillement de son courrier à l'Elysée, selon Capital.
Des futures activités de première dame, on sait peu de choses pour l'instant, Brigitte Macron a montré de l'intérêt pour la scolarisation des enfants hospitalisés et l’aide aux handicapés.