Première convention de LREM à Paris : la «start-up» veut devenir un «relais» de la majorité (IMAGES)

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La République en marche a tenu sa première convention nationale à Paris, en présence du Premier ministre, Edouard Philippe. Créé récemment, le parti de la majorité, qui touchera près de 20 millions de subventions publiques par an, cherche sa voie.

Conçu comme une machine électorale rompant avec le modèle des partis traditionnels, La République en marche (LREM) a tenu le 8 juillet sa première convention nationale à la Villette, à Paris. Fort de ses récents succès électoraux, la formation politique entend désormais passer de l'état de «start-up» à celui de parti politique capable d'assurer le relais de l'action gouvernementale.

L'équipe de RT France a été autorisée à couvrir cette convention de LREM, après avoir été à plusieurs reprises exclue de différents événements organisés par le parti.

Tirage au sort et démocratie participative au menu 

L'innovation principale du parti sur le plan organisationnel, annoncée lors de la convention, est l'utilisation du tirage au sort, idée déjà popularisée sur le plan électoral depuis plusieurs années par des partis ou mouvements comme Nouvelle Donne (ND) ou plus récemment par La France Insoumise (LFI). Chez LREM, un parlement interne, baptisé «Conseil», sera composé des députés du mouvement, des sénateurs et des élus locaux, ainsi que de 20% d'adhérents tirés au sort. 

Le parti entend en outre «développer les consultations citoyennes» et créer des «points de contact» appelés «kiosques» pour notamment «recueillir les réactions citoyennes». D'ores et déjà, un répondeur téléphonique ouvert au public à l'occasion de la convention aurait recueilli une quarantaine d'heures de messages, selon le parti – des idées et des conseils, confiés par des adhérents, mais aussi par de simples citoyens. Quelques-uns de ces messages ont été diffusés pendant cette convention. 

«Le noyau reste les comités locaux», se réjouit de son côté Jean-Claude, militant de LREM présent à la convention.

Maxime, un jeune militant LREM et ancien sympathisant du Parti socialiste (PS), vante lui le caractère «participatif» du parti.

Pour Dee, militante pour la premières fois dans une organisation politique, il est important de ne pas reprendre «les anciens codes» des partis. Elle ne voit ainsi aucune objection à ce qu'un adhérent de LREM puisse également militer dans une autre formation politique, «à partir du moment où il adhère aux idées d'En Marche!.» 

Edouard Philippe, clou du spectacle 

Arrivé pour clôturer la rencontre, le Premier ministre Edouard Philippe , qui n'est pourtant pas membre de la formation de la majorité présidentielle, a été longuement ovationné par les militants. 

Autre personnalité très appréciée des militants, le mathématicien et député de Paris élu dès le premier tour des législatives, Cédric Villani, a passé un long moment à se faire photographier par le public, avant de rejoindre le premier rang.

La question de la dette s'impose à nous, nous [la traiteront] sans augmenter les impôts en 2017

Durant son discours de clôture, portant plus sur des intentions politiques que sur la structure à venir du parti, le Premier ministre a souligné longuement l'importance de rééquilibrer le budget de l'Etat et de limiter le déficit public à 3% du PIB. «Cette question de la dette s'impose à nous, nous [la traiteront] sans augmenter les impôts en 2017», a-t-il ainsi déclaré devant une foule enthousiaste. Le chef du gouvernement a même annoncé une baisse «d'environ 7 milliards d'euros» des prélèvements obligatoires (impôts, taxes, cotisations) en 2018.

Adhésion gratuite pour un parti largement subventionné 

Revendiquant 373 000 adhérents, dont 160 000 militants actifs, ainsi que plus de 3 200 comités locaux, le jeune parti maintient la gratuité de l'adhésion. Après sa large victoire aux législatives, il peut désormais compter sur près de 20 millions d'euros de subventions publiques par an. 

On a fait imploser un système vieux de plusieurs dizaines d'années, mais ce qui reste à faire est encore plus difficile

Constitué de personnalités venues d'horizons divers, le tout jeune parti veut couper court à toute dissension susceptible de voir le jour au cours du quinquennat. «On a fait imploser un système vieux de plusieurs dizaines d'années, mais ce qui reste à faire est encore plus difficile», reconnaît Catherine Barbaroux, présidente par intérim du parti.

Lire aussi : Pas satisfaite du travail de la presse ? La République en marche veut lancer son propre média

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