Après la tentative d'attentat des Champs Elysées, la droite durcit le ton sur les fichés S
La classe politique a apporté un soutien unanime aux forces de l'ordre, une nouvelle fois ciblées par une attaque. Mais à droite de l'échiquier politique, les responsables demandent désormais des mesures fortes contre les personnes fichées S.
Alors qu'un homme, fiché S, a foncé délibérément sur un fourgon de la gendarmerie dans ce que le ministre de l'Intérieur a qualifié de «tentative d'attentat», les responsables politique ont fait part de leurs premières réactions.
Dans une courte allocution, le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a prôné la nécessité de l'état de l'urgence, pour «prendre des mesures» et «empêcher des attentats». Il a ainsi rappelé que le gouvernement allait proposer un projet de loi pour faire entrer ces mesures exceptionnelles dans le droit commun.
Au micro de CNews, le vice président du Front national (FN) Florian Philippot s'est montré favorable à cette idée tout en la jugeant insuffisante, et en plaidant, entre autre, pour l'expulsion des fichés S.
.@f_philippot : "Je veux bien que l'on maintienne l'état d'urgence, mais la question est : qu'est-ce qu'on en fait ?" @CNEWS
— Front National (@FN_officiel) June 19, 2017
.@f_philippot : "Il faut rétablir nos frontières nationales, fermer les mosquées radicales, expulser les fichés S étrangers." @CNEWS
— Front National (@FN_officiel) 19 juin 2017
«Attaque de forces de l'ordre, encore ! Des kalashnikovs, encore ! Un fiché S islamiste, encore ! Quand va-t-on mettre fin à tout cela ?», s'est insurgée la présidente du FN Marine Le Pen dans un tweet.
Attaque de forces de l'ordre, encore ! Des kalashnikovs, encore ! Un fiché S islamiste, encore ! Quand va-t-on mettre fin à tout cela ? MLP
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 19 juin 2017
Le chargé de communication du FN Damien Rieu, a lui dénoncé la remise en liberté des personnes fichées S.
ENCORE une attaque d'un fiché S laissé en liberté... "pour mieux les surveiller" nous dit-on...
— Damien Rieu (@DamienRieu) 19 juin 2017
Une prise de position qui n'est par ailleurs pas le monopole du FN, puisque le maire Républicain (LR) de Nice Christian Estrosi a affiché le souhait que la rétention des fichés S soit envisagée.
#ChampsElysées : nos forces de l'ordre encore ciblées par une attaque qui a heureusement échoué. Rétention des fichés S doit être envisagée. https://t.co/KUCBDhZAJe
— Christian Estrosi (@cestrosi) 19 juin 2017
Renaud Muselier, député européen LR est allé dans le même sens, attendant des mesure fortes pour «éradiquer cette menace».
#ChampsElysees : l'assaillant était fiché S. Il faut prendre des mesures fortes pour éradiquer cette menace https://t.co/Mqbd5jjNEN#Paris
— Renaud Muselier (@RenaudMuselier) 19 juin 2017
Si l'attitude à adopter envers les fichés S divise, les responsables politiques se retrouvent en revanche dans leur soutien au force de sécurité. Le Premier ministre Edouard Philippe a par exemple adressé un mot à ceux qui «nous protègent au péril de leur vie».
Mon entier soutien aux gendarmes et policiers qui nous protègent au quotidien au péril de leur vie #ChampsElysees
— Edouard Philippe (@EPhilippePM) 19 juin 2017
Le député LR des Alpes-Maritimes Eric Ciotti a affiché son soutien aux forces de l'ordre, avant de leur rendre hommage.
Total soutien à nos gendarmes une nouvelle fois la cible du terrorisme. Hommage à nos forces de l'ordre. #ChampsElysees
— Eric Ciotti (@ECiotti) 19 juin 2017
Alors que David Rachline, sénateur-maire de Fréjus FN a salué leur sang-froid, face «aux menaces quotidiennes qui pèsent sur eux».
Bravo aux forces de l'ordre pour leur sang froid. Nous sommes à leurs côtés face aux menaces quotidiennes qui pèsent sur eux! #ChampsElysées
— David Rachline (@david_rachline) 19 juin 2017
Le député-maire d'Yerres et président de Debout la France Nicolas Dupont-Aignan, ajoute pour sa part que la France «paye le prix de son aveuglement».
Soutien total à nos forces de l'ordre une nouvelle fois visées par le fanatisme. L'Europe paie le prix de son aveuglement... #ChampsElysees
— N. Dupont-Aignan (@dupontaignan) 19 juin 2017