Malgré la polémique, Richard Ferrand en tête dans sa circonscription du Finistère
Le ministre de la Cohésion des territoires, Richard Ferrand, a obtenu 34% dans sa circonscription. Malgré l'affaire à laquelle il est mêlé, il part favori pour le second tour qui l'opposera à sa concurrente LR et à un candidat régionaliste.
Il semble que le ministre de la Cohésion des territoires Richard Ferrand investi par La République en marche (LREM) ait eu raison de se dire «confiant» quant à l'éventuelle absence d'influence sur les électeurs de l'affaire judiciaire à laquelle il est mêlé. A l'issue du premier tour des élections législatives du 11 juin, le député sortant de la sixième circonscription du Finistère arrive en tête avec environ 34% des voix, selon les premiers résultats communiqués le 11 juin à 20h.
En l'absence de concurrent du Parti socialiste (PS) face à lui, le ministre affrontera donc au second tour Gaëlle Nicolas, la candidate Les Républicains (LR), qui a obtenu 19% des voix, selon les résultats partiels. Le candidat régionaliste Christian Troadec (14,25 %) se qualifierait également pour le second tour, selon les résultats partiels.
Alors que 57% des Français désapprouvent le maintien de Richard Ferrand dans le gouvernement d'Edouard Philippe, le ministre est néanmoins en bonne voie pour conserver son poste. Seuls les ministres battus aux législatives seront contraints à la démission.
Depuis les révélations du Canard enchaîné, le 24 mai dernier, l'affaire judiciaire dans laquelle est pris Richard Ferrand ne cesse de connaître de nouveaux rebondissements. Selon l'hebdomadaire satirique, le ministre, ex-secrétaire général d'En Marche! et ministre du gouvernement d'Edouard Philippe, aurait favorisé la signature par les Mutuelles de Bretagne, dont il a été directeur général de 1993 à 2012, d'un bail immobilier au profit de sa compagne, Sandrine Doucen.
Le 30 mai, c'était au tour du journal Le Monde de publier de nouveaux éléments embarrassants. Selon le quotidien du soir, le ministre de la Cohésion des territoires aurait depuis une vingtaine d'années favorisé plusieurs de ses proches, ainsi que ses intérêts personnels dans un véritable «mélange des genres» entre vie publique et affaires privées.
Le 1er juin, le procureur de Brest a annoncé qu'une enquête préliminaire venait d'être ouverte contre le ministre «après analyse des éléments» révélés par la presse. Richard Ferrand, qui avait pourtant été l'un des plus virulents détracteurs de François Fillon pendant la campagne présidentielle, avait alors estimé que les électeurs trancheraient la question de son avenir politique. Il a reçu le soutien d'Emmanuel Macron et d'Edouard Philippe.
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