Affaire Ferrand : des politiques réclament une enquête, le gouvernement dénonce un «hallali»

Affaire Ferrand : des politiques réclament une enquête, le gouvernement dénonce un «hallali» Source: AFP
Richard Ferrand répondant aux questions des journalistes
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La droite s'étonne qu’aucune enquête n'ait été ouverte contre Richard Ferrand après les révélations publiées par la presse. Le FN s'indigne du traitement de faveur accordé au ministre. Le gouvernement dénonce un acharnement.

Alors que la polémique autour des opérations immobilières du ministre de la Cohésion des territoires Richard Ferrand continue d'enfler et que plusieurs magistrats ont déjà fait savoir qu'aucune procédure ne serait déclenchée, plusieurs responsables politiques demandent l'ouverture d'une enquête afin de faire la lumière sur cette affaire.

Le Front national (FN), par l'entremise de Florian Philippot, s'est indigné d'un «deux poids deux mesures», alors que sa candidate à la présidentielle a été mise en examen en pleine campagne présidentielle pour une affaire d'emplois fictifs présumés. «Que le parquet national financier ouvre une enquête sur l'affaire Richard Ferrand !», a réclamé l'eurodéputé sur CNews le 29 mai. Wallerand de Saint Just, président du groupe FN au Conseil régional d'Ile-de-France, s'était également interrogé quelques jours plus tôt sur l'absence d'enquête du Parquet national financier, «habituellement si prompt à l'ingérence».

A droite, on s'agace de voir la justice si peu prompte à se saisir du dossier Ferrand, malgré les révélations parues dans la presse. «Je suis surprise que le parquet de Brest n'ait pas ouvert d'enquête car l'affaire Ferrand a un degré de gravité important», a déclaré à BFMTV le 30 mai la candidate des Républicains (LR) dans la sixième circonscription politique du Finistère. Le même jour, François Baroin, chef de fil de LR pour la législative, établissait un parallèle subtil avec l'affaire Fillon. «C'est peut-être dans l'intérêt de Richard Ferrand d'avoir une enquête préliminaire», a-t-il déclaré, rappelant les propos de François Fillon qui avait estimé que l'enquête ouverte au sujet des emplois présumés fictifs de sa famille allaient lui permettre de s'expliquer et d'être innocenté.

L'agacement provoqué par l'inertie des juges dans cette affaire semble également gagner les rangs de la gauche : le député radical de gauche et ancien ministre Roger-Gérard Schwartzenberg a ainsi demandé l'ouverture d'une enquête préliminaire sur le cas Ferrand, selon le journaliste Dominique de Montvalon. 

Le gouvernement soutient Ferrand

Le parquet de Brest a pourtant d'ores et déjà annoncé qu'il n’ouvrirait pas d’enquête, tout comme le Parquet national financier, qui avait été saisi par Les Républicains. « Il apparaît qu’en l’état, aucun des faits relatés n’est susceptible de relever d’une ou plusieurs qualifications pénales permettant d’ouvrir une enquête préliminaire », avait précisé le procureur.

Du côté gouvernemental, on fait bloc derrière le ministre en difficulté, que le Premier ministre Edouard Philippe a assuré de son soutien. Le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner a dénoncé le 30 mai sur LCI une forme d'«amalgame» et d'«hallali» visant Richard Ferrand, affirmant que l'homme politique, épinglé pour une affaire immobilière datant de 2011 impliquant sa compagne, n'était «pas en cause».

Le 24 mai, Le Canard enchaîné révélait que Richard Ferrand aurait favorisé la signature par les Mutuelles de Bretagne, dont il était directeur général entre 1993 et 2012, d'un bail immobilier auprès d'un propriétaire qui n'était autre que sa compagne. Après ces révélations sur une opération qualifiée d'«extrêmement opaque», l'avocat en charge de l'opération immobilière avait enfoncé le clou dans un entretien au Parisien, dénonçant un «enfumage» de la part du ministre. Le 30 mai, c'est au tour du journal Le Monde de publier des éléments qui alourdissent les soupçons pesant sur le ministre. Selon le quotidien du soir, le ministre de la Cohésion des territoires aurait depuis une vingtaine d'années favorisé plusieurs de ses proches ainsi que ses intérêts personnels dans un véritable «mélange des genres» entre vie publique et affaires privées.

Lire aussi : Marielle de Sarnez visée par une enquête pour soupçons d'emplois fictifs

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