Harcèlement de rue à La Chapelle-Pajol : Onfray dénonce la «domination tribale d'un certain islam»

Le philosophe Michel Onfray a estimé que le lien entre harcèlement de rue et islam radical était évident, mais sciemment passé sous silence par les journalistes et les responsables politiques, de peur de se voir accusés d'islamophobie.
Invité à l'émission Les Grandes Gueules sur RMC le 23 mai, le philosophe Michel Onfray évoquait le rapport des Français à l'Etat lorsqu'il a été interrogé sur la question du harcèlement de rue dans le quartier de La Chapelle-Pajol à Paris, mis en lumière depuis quelques jours par les médias. Livrant sa vision du problème, il a estimé que celui-ci était lié à une certaine forme de la religion musulmane.
«Il y a une espèce de domination tribale à partir d'un islam qui prétend dire la vérité à ce sujet : les femmes sont inférieures, les femmes sont soumises», a-t-il estimé, liant la question du harcèlement dans les rues de ce quartier du Nord de Paris à celui d'une vision rigoriste de la religion musulmane. Selon lui, cette vérité serait passée sous silence par les responsables politiques et les journalistes par crainte des représailles de leur parti ou de la presse, ou par peur de se priver d'un «vote communautaire».
Michel Onfray a regretté le silence que la crainte des accusations d'islamophobie impose autour de ces questions. «Le féminisme pourrait s'emparer de ce genre de choses», a-t-il déploré. Tout en se réclamant lui-même féministe, il a expliqué que cet engagement ne consistait pas, selon lui, à «imposer que l'on dise auteure, professeure», combats réservés selon lui à un «féminisme mondain et parisien». «Un vrai féminisme s'occupe des femmes simples, modestes, sans visage», a-t-il estimé.
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