Législatives : Mélenchon ouvre les hostilités sur les terres d'El Khomri

Jean-Luc Mélenchon est venu apporter son soutien au candidat de la France insoumise à Paris qui fait face à Myriam El Khomri, décochant de multiples flèches contre l'ex ministre du Travail.
A l'approche des législatives, Jean-Luc Mélenchon a entamé le 22 mai une tournée de soutien aux candidats de la France insoumise (FI). Soucieux de marquer le coup, il a fait son premier arrêt dans la 18ème circonscription de Paris dans laquelle le candidat de la FI Paul Vannier affronte celle qui a porté la loi travail du gouvernement Hollande, Myriam El Khomri.
Soutien à @Vannier75 et @sabrinalinterne, candidat.e.s de la @FranceInsoumise face à Myriam El Khomri. #Legislatives2017pic.twitter.com/uajOmZ2Ws8
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 22 mai 2017
Un choix qui ne doit évidemment rien au hasard, le quatrième homme de la présidentielle souhaitant que son parti s'affirme comme la véritable force d'opposition au gouvernement d'Emmanuel Macron, éminence grise de la loi El Khomri et qui en prépare l'acte deux.
On a créé le ministère du Travail pour protéger les salariés, pas pour détruire le code qui les protège ! #Législatives2017
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 22 mai 2017
Le tribun en a profité pour distiller bons mots et tacles appuyés comme à son habitude, demandant par exemple à son auditoire en quoi Myriam El Khomri était «une femme de gauche».
Nous ne pardonnerons jamais à ceux qui ont fait la loi El Khomri. Ce n'est pas une affaire de personnes, mais de condition des salariés !
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 22 mai 2017
Il a d'ailleurs souligné que le mot «gauche» avait été «galvaudé» suite au passage de François Hollande à l’Elysée, et a adressé un message aux électeurs : «Surtout ne votez pas pour l’ennemi simplement parce qu’il a une bonne mine.»
Nous n'avons rien à voir avec ceux comme madame El Khomri qui voudraient qu'on négocie entreprise par entreprise. #legislative2017
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 22 mai 2017
Puis il a rappelé que la FI n'avait noué d'alliance avec aucun parti pour ces élections : «Nous ne marchanderons rien avec personne alors ne vous laissez pas bourrer le crâne.» Avant de se poser une nouvelle fois comme alternative à la majorité présidentielle et aux trois candidats de La République en marche (LREM) dans toutes les circonscriptions : «Celui de Macron, du PS et de LR.»
Apprenant la venue de Jean-Luc Mélenchon sur ses terres, Myriam El Khomri a de son côté dénoncé la promptitude de l'ancien socialiste à venir battre une candidate «progressiste» à Paris plutôt qu'un candidat FN à Marseille, où le leader de la FI défie le député sortant, le socialiste Patrick Mennucci.
.@JLMelenchon plus prompt à combattre une candidate progressiste à Paris, qu'un candidat FN à Marseille. #ambiguïté#StéphaneRavierhttps://t.co/THPYlab0al
— Myriam El Khomri (@MyriamElKhomri) 22 mai 2017