La République en marche lève le voile sur ses 428 candidats aux élections législatives (VIDEO)
A un mois du premier tour des législatives, La République en marche, le parti du président élu Emmanuel Macron, a présenté ses candidats dans 428 circonscriptions. Le parti n'investit pas Manuel Valls mais ne présentera pas de candidat contre lui.
La République en marche (LREM), parti issu du mouvement En Marche! fondé par Emmanuel Macron en vue des législatives, a révélé le 11 mai les noms de plusieurs centaines de candidats autorisés à se présenter sous ses couleurs aux élections législatives des 11 et 18 juin.
Au cours d'une conférence de presse, le secrétaire général du parti, Richard Ferrand, a annoncé l'investiture de 428 candidats de La République en marche. «52% de candidates et candidats [sont] issus de la société civile au sens qu'ils n'ont jamais exercé de mandat électif», a-t-il précisé. Il a aussi fait état d'une «parité réelle» avec 214 candidats femmes et 214 hommes.
«[Les candidats] sont issus de l’ensemble du spectre politique républicain, expression de la recomposition du paysage politique voulue [par Emmanuel Macron]», a-t-il ajouté.
#legislatives2017, #Republiqueenmarche : "214 hommes et 214 femmes ont été retenus pour être candidats"
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Reconnaissant qu'il manquait 149 candidats pour couvrir toutes les circonscriptions, Richard Ferrand a précisé que les dernières investitures seraient annoncées d'ici le 17 mai, soit deux jours avant la date limite de dépôt légal des candidatures en préfecture.
#legislatives, #Republiqueenmarche : "1 700 entretiens ont été conduits pour le processus de sélection"
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La République en Marche n'investit pas Manuel Valls et livre la liste de ses 428 candidats
Manuel Valls ne sera pas investi aux législatives par LREM, mais le parti d'Emmanuel Macron ne présentera pas non plus de candidat contre lui dans sa circonscription de l'Essonne, a annoncé Richard Ferrand.
«La candidature [de Manuel Valls] ne répondait pas aux critères [d'investiture], aucun candidat ne peut être investi s’il a déjà fait trois mandats de parlementaire. Mais au moment où nous voulons rassembler largement, nous ne voulons pas humilier, rejeter, être dans une vindicte, à ce stade nous n’investissons pas l’intéressé mais nous ne lui opposons pas de candidat», a-t-il expliqué.
#Valls ne sera pas investi en tant que candidat #Republiqueenmarche, toutefois, pour ne pas l'humilier...
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A gauche, 24 membres du Parti socialiste (PS) ont été investis par le parti d'Emmanuel Macron. Selon le dossier présenté par LREM, Gaspard Gantzer, le conseiller de François Hollande et chef du pôle communication à l'Elysée, a également été investi en Ille-et-Vilaine, à Rennes. A noter que le président du Parti écologiste, François de Rugy, candidat à la primaire de la «Belle Alliance populaire» en janvier 2017, fait aussi partie des candidats LREM.
A droite, si aucune personnalité Les Républicains ne figure sur la liste, LREM a toutefois renoncé à présenter des candidats face à plusieurs députés sortants : Nathalie Kosciusko-Morizet, Bruno Le Maire, Edouard Philippe, Thierry Solère, Gilles Boyer, Franck Riester, Pierre-Yves Bournazel, Laure de la Raudière, des personnalités toutes situées sur l'aile gauche des Républicains.
Quant aux personnalités issues de la société civile, chères à Emmanuel Macron, on compte le médiatique mathématicien Cédric Villani, l'ancien juge Eric Halphen ou encore la magistrate Laurence Vichnievsky.
428 candidats et déjà quelques couacs...
Investi par LREM, Mourad Boudjellal, le flamboyant président du Rugby club toulonnais (RCT), a démenti cette information dans Var Matin. «Je suis sensible à la proposition du président, mais ce n'est pas mon ambition», a-t-il déclaré, précisant ne pas avoir fait acte de candidature. Contacté par France Info, le parti d'Emmanuel Macron a reconnu un «mauvais copié-collé».
Contacté par @franceinfo , l'équipe d'En Marche reconnait un "mauvais copié-collé". "Nous allons le retirer", me dit-on.
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Autres couacs : le député du Parti radical de gauche (PRG), Stéphane Saint-André, a expliqué sur son compte Facebook qu'il avait décliné l'investiture LREM. Idem pour le socialiste François Pupponi, parlementaire du Val-d’Oise, qui a déclaré à France Info qu’il n’avait pas adhéré au parti d'Emmanuel Macron ni demandé l’investiture de celui-ci. Il a assuré qu'il serait candidat pour le PS.
De plus, Augustin Augier, investi pour la 9e circonscription des Français de l'étranger, a affirmé sur Twitter qu’il ne serait pas non plus candidat.
Par ailleurs, l'investiture de Thierry Robert, député MoDem de la Réunion pourrait s'avérer délicate pour LREM. Selon L'Express, cet élu a été plusieurs fois condamné par la justice. Or, les critères établis par le nouveau parti stipulent qu'il est nécessaire d'avoir un casier judiciaire vierge pour pouvoir bénéficier son investiture.
Confrontée à ces premières difficultés, LREM a reconnu auprès de l'agence AFP avoir «commis une erreur sur trois ou quatre noms».
Quinquennat d’Emmanuel #Macron : «Il va devoir encercler le carré»https://t.co/R23oWCURmlpic.twitter.com/mMp5Icg9J8
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François Bayrou pas content
Du côté du MoDem, la liste annoncée par Richard Ferrand ne passe pas. François Bayrou, rallié à Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle, a ainsi fait part de son insatisfaction. «La liste des investitures publiées cet après-midi est celle du mouvement politique En Marche!, elle n'est en aucun cas celle à laquelle le MoDem a donné son assentiment», a-t-il déclaré à l'AFP. Aussi le président du MoDem, soutien d'Emmanuel Macron durant la présidentielle, a-t-il déclaré qu'il convoquerait le bureau politique de son parti le 12 mai dans la soirée.
«En souhaitant que dans les heures qui viennent, un mouvement de raison permette des investitures communes dans toutes les circonscriptions comme Emmanuel Macron et moi en sommes convenus depuis le premier jour de notre entente», a-t-il ajouté. En d'autres termes : on ne lui refera pas le même coup qu'en 2012, lorsqu'il avait été ignoré par François Hollande après lui avoir apporté son soutien dans l'entre-deux-tours...