A Saint-Nazaire, d'anciens résistants s'opposent à la présence du FN à l'hommage aux déportés

Le 30 avril à Saint-Nazaire, plusieurs participants de la cérémonie en hommage aux victimes de la déportation se sont opposés à la présence du FN. Apostrophés directement par une résistante, les militants frontistes ont quitté la salle municipale.
Le 30 avril au matin, à Saint-Nazaire, l'ancienne résistante et déportée de Ravensbrück, Christiane Cabalé, a refusé de voir des membres du FN participer à la cérémonie du souvenir des victimes et des héros de la déportation.
#SaintNazaire : le #FN contraint de quitter l'hommage aux déportés. Via @ouestfrancehttps://t.co/MU7vDzVkgD
— Confluences Pénales (@ConfluencesP) 30 avril 2017
«Je ne ferai pas de discours mais juste dire que la présence du Front national, ici, est une honte et une insulte à nos amis disparus. Je vous demande de sortir.»
Les militants frontistes se sont exécutés et ont quitté la salle sous les huées du public.
Peu avant la cérémonie, à l'extérieur, un fils de déporté, Roger Ducastel, ainsi qu'un membre du Comité du souvenir de la Résistance en Loire-Inférieure, Guy Texier, avaient déjà ouvertement demandé aux membres du Front national de quitter les lieux. «Ils n'y ont pas leur place», a-t-il simplement dit.
«Le FN n'a aucune légitimité à saluer la mémoire des victimes du fascisme. Qu'il dégage», pouvait-on d'ailleurs lire sur une banderole déployée par des militants du Parti communiste.
A Saint-Nazaire, le Front national est arrivé en quatrième position du scrutin de dimanche dernier avec 13,54% des voix. Il est pourtant une des deux forces d'opposition du conseil municipal.
Pendant ce temps, Marine Le Pen a déposé, sans convier la presse, une gerbe devant une stèle en l'honneur des déportés, à Marseille.
Lire aussi : Le recours à Hitler, l'ultime arme des soutiens de Macron ?