Conseiller à la Dilcrah, le «psy du djihad» mis en examen pour viols et écroué
- Avec AFP

Le psychanalyste niçois Patrick Amoyel, connu pour ses travaux sur les questions du djihadisme et des phénomènes de radicalisation, a été mis en examen et écroué le 27 avril pour «viols par personne ayant autorité».
Interlocuteur apprécié des pouvoirs publics et des médias, Patrick Amoyel a été mis en examen et écroué pour «viols par personne ayant autorité» ainsi que pour «exercice illégal de la médecine», a précisé le parquet à l'AFP, confirmant une information du quotidien Nice-Matin.
Patrick Amoyel, embauché à la @DILCRAH pour son expertise sur l'«islamisme», mis en examen pour agressions sexuelleshttps://t.co/TGtgfWuSdnpic.twitter.com/TB7fRCI3Au
— lorientxpress (@lorientxpress) 28 avril 2017
Le parquet n'a pas dévoilé les criconstances ni la date des faits reprochés. Selon Nice-Matin, les faits reprochés seraient sans lien direct avec son travail sur l'islam radical.
Directeur de recherches freudiennes à l'université de Nice Sophia Antipolis, celui qui a hérité de la presse du surnom de «psy du djihad» a été l'organisateur de nombreux colloques ou formations sur la radicalisation. Il est aussi le co-fondateur de l'association Entr'autres chargée d'accompagner des adolescents et leurs familles pour les aider à rétablir des liens sociaux protecteurs contre l'échec scolaire, la délinquance et les dérives radicales.
Patrick Amoyel, membre du Conseil scientifique de la @DILCRAH nommé par @gillesclavreul place en détention pour agressions sexuelles. pic.twitter.com/gpgYDnBtUK
— OneRadex (@OneRadex) 28 avril 2017
Patrick Amoyel avait été nommé, le 9 février 2016, par le délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et l'homophobie (Dilcrah) Gilles Clavreul au sein d'un conseil scientifique destiné à «développer des programmes de formation pour les acteurs tant publics que privés confrontés à la problématique du racisme, de l’antisémitisme et des discriminations».
Suite à la mise en examen de Patrick Amoyel, la DILCRAH suspend immédiatement sa participation au conseil scientifique.
— DILCRAH (@DILCRAH) 28 avril 2017
L'organisme gouvernemental a annoncé avoir «immédiatement» suspendu sa participation à ce conseil.
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