Les policiers protégeant «Madame déradicalisation» excédés par ses fréquentations djihadistes

Les policiers protégeant «Madame déradicalisation» excédés par ses fréquentations djihadistes© Capture d'écran Twitter
Dounia Bouzar
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Les huit policiers affectés à la protection de Dounia Bouzar sont sur les nerfs après de nombreux démêlés avec cette dernière, ainsi que sur la dangerosité de sa relation avec Farid Benyettou, l'ancien gourou des Kouachi prétendument repenti.

Dounia Bouzar, c'était «Madame déradicalisation». Elle avait été choisie par le gouvernement pour mener à bien cette mission, avant qu'elle ne claque la porte à cause de la proposition du président de la République de déchoir certains terroristes de leur nationalité. Vivant sous la protection de policiers en charge de garantir sa sécurité, elle s'est mise à dos les fonctionnaires par son comportement présumé outrancier à leur égard, ainsi que par ses fréquentations controversées parmi lesquelles on trouve Farid Benyettou, connu pour avoir été le mentor des frères Kouachi.

«Croiser le gars qui a embrigadé les assassins de nos collègues Franck Brinsolaro [chargé de la protection de Charb lors de l'attaque du 7 janvier 2015] et Ahmed Mehrabet... Il ne manquerait plus qu'on le transporte avec elle !», a écrit dans un rapport adressé à la hiérarchie l'un des policiers affecté à la protection de Dounia Bouzar. Les agents, au nombre de huit, sont aussi inquiets du fait que Farid Benyettou profite de cette proximité avec les services pour en apprendre plus sur les méthodes de protection des personnalités.

Son profil et son parcours n’en font pas pour nous un partenaire de confiance

Prétendument repenti après avoir recruté de nombreux djihadistes, celui qui se faisait appeler «l'émir» est aujourd'hui salarié par Dounia Bouzar en tant qu'«expert» pour aider à la déradicalisation au sein du Centre de prévention contre les dérives sectaires liées à l'islam. Il co-signera en janvier un livre avec son employeur sur cette question.

Néanmoins, la sincérité de son désengagement suscite de nombreux doutes. A commencer par le ministère de l'Intérieur qui avait tout simplement refusé qu'il travaille avec Dounia Bouzar, à l'époque où celle-ci officiait encore pour le gouvernement. «Son profil et son parcours n’en font pas pour nous un partenaire de confiance», avait fait savoir la place Beauveau.

«Comme un pédophile dans un service de puériculture»

Les anciens collègues de Farid Benyettou de la Pitié-Salpêtrière, où il avait fait un stage d'élève infirmier, sont plus que sceptiques sur cette prétendue rédemption qui s'est réalisée «sans mea culpa public». A l'époque où celui-ci travaillait à l'hôpital, en 2015, il en profitait pour approcher les jeunes atteints de troubles psychiatriques et identitaires, liés à l'islam. Il était «comme un pédophile dans un service de puériculture», a confié un médecin au Figaro.

Mais «l'émir» n'est pas le seul sujet de préoccupation des fonctionnaires affectés à cette mission de protection. Les sautes d'humeurs et les caprices de Dounia Bouzar sont aussi consignés dans ce rapport.

«La personnalité a immédiatement reproché de manière totalement incohérente à grand renfort de cris que nous ne souhaitions pas l'aider dans son organisation... Celle-ci nous relance sur le fait qu'on refuse de nous occuper de son planning. Nous l'avisons que notre premier rôle est la protection... "Vous pouvez arrêter avec votre discours institutionnel ? J'en ai marre du SDLP [service de la protection]"», aurait alors affirmé Dounia Bouzar, avant de demander aux policier de «dégager» et de les menacer d'appeler le ministre de l'Intérieur pour se plaindre de leurs services.

De plus, l'efficacité de la méthode Bouzar pour déradicaliser les jeunes reste encore entièrement à prouver, aucun résultat probant n'ayant été démontré en la matière.

Lire aussi : En seulement huit mois, le nombre de mineurs français radicalisés a bondi de 121%

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