Guyane : l'accord de fin de conflit est signé
- Avec AFP
Un accord a été signé le 21 avril à Cayenne entre le collectif qui pilote depuis plus d'un mois le mouvement social en Guyane, l'Etat et les élus guyanais, mettant un terme aux barrages qui bloquaient le territoire et pénalisaient l'économie.
Dans l’accord dit Accord de Guyane, signé vers 18h (23h à Paris) le 21 avril, le gouvernement «acte» les 2,1 milliards supplémentaires que réclamait le collectif «Pou la Gwiyann dékolé» (pour que la Guyane décolle), estimant que le plan d'urgence d'un peu plus d'un milliard d'euros validé par le gouvernement n'était pas suffisant.
Mais tandis que les barrages commençaient à être levés dans la matinée du 21 avril à Cayenne et dans sa périphérie, à Kourou, le giratoire qui marque l’entrée du centre spatial guyanais (CSG) restait bloqué. Ces dernières semaines, l'activité du CSG a largement été perturbée, empêchant ainsi le décollage de la fusée Ariane.
Les barrages qui paralysaient la #Guyane ouverts «jusqu'à nouvel ordre»https://t.co/DWDfk5S0ADpic.twitter.com/lZYW8SlayA
— RT France (@RTenfrancais) 14 avril 2017
«On attend un courrier de la ministre de la Santé, Marisol Touraine» qui acte par écrit «le passage en secteur public du CMCK (Centre médico-chirurgical de Kourou), car pour l’instant on n'a eu que de l'oralité», a déclaré à l’AFP Fatia Mathias, salariée gréviste du CMCK, membre du collectif et syndicaliste de l’Union des travailleurs guyanais (UTG).
«Ce n’était pas gagné. On a réussi à ce que le protocole de l'accord paraisse [prochainement] au journal officiel et maintenant on pourra travailler avec ce document et aller en justice si on n'est pas satisfaits», s'est félicité devant la presse, Davy Rimane, porte-parole du collectif.
Lire aussi : Blocage moins intransigeant que prévu en Guyane
Dans un communiqué, la ministre des Outre-mer Ericka Bareigts a salué la signature de l'accord, évoquant «une journée déterminante pour l'avenir de la Guyane». «En actant la demande de mesures supplémentaires du collectif et des élus à hauteur de 2,1 milliards», l'Etat s’engage «à ce qu’elles fassent l’objet d’un examen prioritaire pour mettre en œuvre un plan additionnel», explique-t-elle.