Journalistes molestés, sifflets pour Estrosi, sièges vides : le meeting mouvementé de Fillon à Nice
L'atmosphère était semble-t-il très tendue au meeting de François Fillon à Nice ce 17 avril. Christian Estrosi a été hué alors qu'il attaquait Marine Le Pen et plusieurs journalistes rapportent avoir été brutalisés, notamment par le service d'ordre.
Le président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, Christian Estrosi, a été sifflé lors du meeting que tenait François Fillon à Nice, ce 17 avril. Alors que son nom était annoncé par Marine Brenier, député des Républicains (LR) dans les Alpes-Maritimes, une partie de l'assistance a en effet répondu par des huées et des sifflets.
Puis, alors que l'ancien maire de Nice entamait son discours, de nouveaux sifflets se sont fait entendre au moment où celui-ci attaquait Marine Le Pen et sa prise de position sur la rafle du Vel d'Hiv. Le journaliste David Perrotin raconte que «la salle protest[ait] et demand[ait] Fillon».
Arrivé sur scène, Estrosi se fait huer une seconde fois #FillonNicepic.twitter.com/XyS6am3TAt
— David Perrotin (@davidperrotin) 17 avril 2017
Il affirme en outre avoir été molesté, ainsi qu'un de ses collègues, par le service de sécurité de LR, qui lui aurait demandé de supprimer les images d'«une interpellation musclée» qu'il venait de tourner.
Fin du meeting de Fillon à Nice après avoir été agressé par le service de sécu privé qui voulait effacer nos images. @PaulAveline menacé.
— David Perrotin (@davidperrotin) 17 avril 2017
Quelques minutes après la fin du meeting, Christian Estrosi a tenu, sur Twitter, à «dénoncer ceux qui [...] ont sifflé les élus de leur famille et la Shoah». Il a également condamné certains «comportements à l'égard des journalistes».
Je veux dénoncer ceux qui à #FillonNice ont sifflé les élus de leur famille, la Shoah et ont eu ces comportements à l'égard des journalistes https://t.co/gktlCexmG5
— Christian Estrosi (@cestrosi) 17 avril 2017
En effet, au cours de ce meeting mouvementé, la journaliste Hortense Gérard affirme, photo à l'appui, s'être fait cracher dessus – sans préciser par qui.
Me suis fait cracher dessus au #meeting de #Fillon à #Nice. Ambiance. pic.twitter.com/722Ukfwc63
— Hortense Gérard (@Hortense_Gerard) 17 avril 2017
Plus tôt dans la journée, un autre incident se serait produit en marge du meeting, alors qu'une militante qui souhaitait accéder à la salle aurait refusé de se faire fouiller par un des agents de sécurité, le gratifiant notamment d'injures à caractère racial.
La militante a dit à l'agent du meeting: "Ne me touche pas avec tes mains sales" et "c'est pas des Arabes qui vont me fouiller" #FillonNicepic.twitter.com/GO31pTCGig
— David Perrotin (@davidperrotin) 17 avril 2017
D'autres images montrent qu'une fois de plus, la stratégie du rideau noir a été mise en place pour dissimuler les sièges restés vides au fond de la salle.
Pour son meeting à Nice, des rideaux masquent encore une fois des dizaines de chaises vides. La salle n'est pas non plus remplie #FillonNicepic.twitter.com/0zUh7bMT7c
— David Perrotin (@davidperrotin) 17 avril 2017