Philippe Poutou refuse de se rendre à une émission politique présentée par Eric Zemmour
Dans un communiqué sur Facebook, le NPA a déclaré que son candidat à la présidentielle Philippe Poutou avait refusé l'invitation à l'émission «Zemmour et Naulleau» le 19 avril prochain. Il accuse l'émission de servir de «tribune à l'extrême droite».
«Nous ne souhaitons pas apporter notre caution à une émission qui, sous couvert de "rendez-vous politique et polémique", sert en réalité de tribune à un idéologue d’extrême droite, Eric Zemmour, déguisé en journaliste», peut-on lire dans un communiqué publié par le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) sur Facebook dans la nuit du 11 au 12 avril.
Poutou refuse de participer à "Zemmour et Naulleau" à cause de Zemmour, "idéologue d’extrême droite" https://t.co/8PXfx4FIBLpic.twitter.com/vnb7PiWkrF
— Le Lab (@leLab_E1) 12 avril 2017
Ainsi, Philippe Poutou, le candidat du NPA à la présidentielle, ne se rendra pas à l'émission diffusée le 19 avril prochain sur la chaîne Paris Première et présentée par Eric Naulleau et Eric Zemmour. C'est la présence de ce dernier sur le plateau qui a motivé la décision de Philippe Poutou. Dans son communiqué, le NPA considère qu'il «n'a pas à légitimer une "émission politique" co-fondée et co-animée par un idéologue d’extrême droite, qui [l]'a traité récemment encore d'"idiot utile du grand Capital"» et qui a été «condamné à de nombreuses reprises pour "incitation à la discrimination raciale"».
Le NPA assure par ailleurs que les salariés de la chaîne Paris Première ne sont en aucun cas en cause, ajoutant avoir «trop de respect pour le métier de journaliste, dès lors qu'il ne renonce pas à ses principes et ses idéaux, pour offrir une quelconque caution à Éric Zemmour et donc pour participer à une telle mascarade durant la campagne présidentielle».
Autre refus médiatique récent, celui de Marine Le Pen. Le 11 avril, la candidate frontiste devait s'exprimer sur les ondes France Inter dans l'émission du journaliste Patrick Cohen. Elle a cependant refusé de s'y rendre, expliquant sa décision par un problème d'agenda. A l'antenne, Patrick Cohen avait lui, suggéré que Marine Le Pen «les [avait] plantés» car elle n'avait pas envie de répondre à «des questions dérangeantes sur la rafle du Vel' d'Hiv».