L’islamologue controversé Hani Ramadan expulsé de France vers la Suisse
- Avec AFP
Le frère de Tariq Ramadan a été interpellé lors d’une conférence à Colmar et immédiatement expulsé de France. Il faisait l’objet d’une interdiction administrative du territoire en raison de propos «faisant peser une menace grave sur l'ordre public».
L'islamologue suisse controversé Hani Ramadan, «connu pour avoir dans le passé adopté un comportement et tenu des propos faisant peser une menace grave sur l'ordre public sur le sol français», a été expulsé au soir du 8 avril vers la Suisse, a annoncé le ministère de l'Intérieur.
Frère du non moins polémique Tariq Ramadan et petit-fils du fondateur des Frères musulmans égyptiens, Hani Ramadan a été interpellé le 8 avril à Colmar à l'occasion d'une conférence à laquelle il participait. «Il a été raccompagné sous escorte de police à la frontière franco-suisse», affirme le ministère dans un communiqué, précisant qu'il faisait l'objet d'un interdiction administrative du territoire depuis le 7 avril.
«Le ministère de l'Intérieur et les forces de l'ordre sont pleinement mobilisés et continueront de lutter sans relâche contre l'extrémisme et la radicalisation», déclare le ministre de l'Intérieur, Matthias Fekl, cité dans le communiqué.
Hani Ramadan: les femmes non voilées sont pareilles à des pièces qui passent de main en main https://t.co/605bLT1NIepic.twitter.com/vcKTeRGG0v
— RT France (@RTenfrancais) June 12, 2016
Ces derniers mois, plusieurs conférences d'Hani Ramadan ont été annulées en France, comme à Roubaix fin janvier ou à Nîmes en septembre. En février, la direction d'un établissement scolaire musulman de la région lyonnaise, le groupe scolaire Al-Kindi de Décines, avait à son tour annulé une conférence de l'intellectuel suisse.
En septembre 2002, Hani Ramadan avait fait scandale en défendant dans une tribune publiée dans le quotidien Le Monde l'application de la charia et la lapidation des femmes adultères. Il avait ensuite été licencié de son poste d'enseignant de français par le gouvernement genevois pour propos «contraires aux valeurs démocratiques et aux objectifs de l'école publique».