Anne Hidalgo veut interdire la manifestation «pour la séparation du CRIF et de l'Etat»
Le maire socialiste de Paris a publié une série de tweets réclamant l'interdiction de la manifestation organisée par des associations pro-palestiniennes, prétextant des «offenses antisémites». Celle-ci avait pourtant été autorisée par la préfecture,
La manifestation pro-palestinienne qui doit être organisée le 1er avril à Paris continue de faire polémique. Après avoir suscité l'ire du CRIF, ainsi que celle du député franco-israélien Meyer Habib, c'est maintenant le maire de Paris, Anne Hidalgo, qui entre dans la danse, s'exprimant pour l'interdiction du rassemblement.
Dans une série de tweets, la maire socialiste déclare avoir saisi la préfecture de police de Paris au sujet de cette mobilisation, dont l'un des mots d'ordre, rappelle-t-elle, est «Séparation du CRIF et de l’Etat».
J’ai saisi @prefpolice sur un rassemblement prévu samedi à Paris, dont le mot d’ordre est «Séparation du CRIF et de l’Etat». (1/3)
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) 31 mars 2017
«Cet appel reprend les pires clichés antisémites qui existent et il est susceptible de provoquer de graves troubles à l’ordre public», a-t-elle assuré, au sujet de la promotion de la manifestation faite par ses organisateurs.
Cet appel reprend les pires clichés antisémites qui existent et il est susceptible de provoquer de graves troubles à l’ordre public. (2/3)
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) 31 mars 2017
«Je le redis : les offenses antisémites n’ont pas leur place à Paris et elles doivent être combattues avec la plus grande fermeté», a-t-elle ajouté.
Je le redis : les offenses antisémites n’ont pas leur place à Paris et elles doivent être combattues avec la plus grande fermeté. (3/3)
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) 31 mars 2017
Contactée par Le Parisien, la préfecture de police a fait savoir que la manifestation était «déclarée et prévue». Néanmoins, l'événement a dû être déplacé place du Châtelet afin de prévenir «toute attaque éventuelle de la part des supporters de la colonisation israélienne».
Les membres du groupe Ligue de Défense Juive ont en effet déjà fait savoir qu'ils viendraient se confronter aux partisans de la cause palestinienne à Paris.
#PARIS > Face aux antisémites de BDS, demain, nous serons là ! #ShabbatShalom
— LDJ Paris (@LDJ_France) 31 mars 2017
Pour autant, les organisateurs ont décidé de maintenir leur appel à manifester. «Malgré les pressions exercées par le CRIF, NKM, l’ambassadrice d’Israël et compagnie [...] nous nous rassemblerons le samedi 1er avril, pour dénoncer le régime colonial de l’occupant, et pour exiger des sanctions, en lieu et place de la collaboration actuelle du gouvernement avec l’apartheid israélien», peut-on lire sur la page Facebook de l’événement.
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