EN CONTINU : Sécurité, immigration, laïcité - les candidats confrontent leurs opinions
TF1 organise ce 20 mars à 21h un débat inédit en France entre cinq des onze candidats. François Fillon, Benoît Hamon, Marine Le Pen, Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon ont trois heures pour convaincre, à un mois du premier tour de l'élection.
A peine le dernier mot prononcé, le public se lève en trombe et se rue vers la sortie. D'une durée initialement prévue de 2 heures et demie, l'émission aura dépassé d'au moins une heure.
#GrandDebat, la durée annoncée : 2h30, le débat finit après.... 3h30 : promesse non tenue😅?
— RT France (@RTenfrancais) 20 mars 2017
RT récapitule >>> https://t.co/Etnre9aYhzpic.twitter.com/bqif2JpgyHMarine Le Pen a conclut son intervention par un plaidoyer contre l'Union européenne mais également en mettant en avant sa volonté de recourir à un référendum. «Je ne sais pas ce que vous déciderez : vous voterez oui, vous voterez non, mais vous déciderez», a-t-elle déclaré.
«J'ai pu commettre quelques erreurs, j'ai quelques défauts, mais j'ai de l'expérience». Plaidoyer sous forme d'auto-critique pour le final de François Fillon.
#Fillon "j'ai pu commettre quelques erreurs, j'ai quelques défauts, mais j'ai l’expérience et la volonté" https://t.co/Etnre9aYhzpic.twitter.com/2Njrqcwbgc
— RT France (@RTenfrancais) 20 mars 2017«Le Front Al-Nosra, le gouvernement socialiste en disait le plus grand bien» a martelé Marine Le Pen. Alors que Benoît Hamon lui rétorquait qu'elle disait «n'importe quoi», François Fillon a confirmé les propos de la candidate du Front national.
François Fillon a déploré que la France n'ait pas eu «son mot à dire» en Syrie et dans la lutte contre l'Etat islamique en refusant de travailler avec la Russie. «Le gouvernement auquel vous apparteniez a livré des armes aux rebelles» a-t-il lancé à Benoît Hamon.
Jean-Luc Mélenchon, refusant «la guerre automatique des Américains» et «l'alignement derrière des Empires», a déclaré vouloir être «le président de la paix».
L'Europe de la défense, c'est l'Europe de la guerre. #LeGrandDébat#DébatTF1https://t.co/UzdXEzTjoIpic.twitter.com/0hfoSOUwk8
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 20 mars 2017Jean-Luc Mélenchon a plaidé pour un dialogue avec la Russie sur la question des frontières et notamment celle de la frontière entre la Crimée et l'Ukraine. «Je vois les liens entre la Crimée et la Russie, mais enfin, on peut discuter !». Benoît Hamon s'est frontalement opposé au candidat de la France insoumise sur ce point, accusant Vladimir Poutine d'avoir «violé les frontières d'un Etat souverain». «Quand on discute avec monsieur Poutine, mieux vaut arriver quelques arguments derrière».
«En Irak, s'il y avait eu une défense européenne, nous aurions été obligés d'aller faire la guerre et Chirac n'aurait pas pu dire non», a lancé Marine Le Pen. «J'ai aimé Chirac quand il a dit non», a-t-elle expliqué.
«Moins d'Amérique, ce doit être plus d'Europe» estime Benoît Hamon qui plaide pour une défense européenne suite à ce qu'il qualifie de «désengagement» des Etats-Unis. Il a également accusé la Russie d'être la cause de l'«instabilité internationale».
#Hamon: "l'instabilité internationale est dûe à #Trump et au jeu de la #Russie aux frontières de l'#UE + en #Syrie" https://t.co/Etnre9aYhzpic.twitter.com/lIC0vgxwQd
— RT France (@RTenfrancais) 20 mars 2017Emmanuel Macron est encore une fois «d'accord» avec l'un de ses adversaires.
#Fillon : "il faut donner de l'autonomie aux hôpitaux"#Macron : "je suis d'accord"https://t.co/Etnre9aYhz#GrandDebatpic.twitter.com/IYAvjFy2JP
— RT France (@RTenfrancais) 20 mars 2017Après avoir multiplié les signes d'approbation à son encontre en début de débat, Emmanuel Macron a fini par prendre à parti François Fillon sur la question des retraites.
Macron: #Fillon propose d'économiser sur le dos des Français
— RT France (@RTenfrancais) 20 mars 2017
Fillon: vous n'approuvez pas ma réforme des retraites?https://t.co/Etnre9aYhzpic.twitter.com/nYvRXlOCf5
Jamais encore un débat entre plusieurs candidats n'avait été organisé en France avant le premier tour de la présidentielle. A bien des égards, le scrutin à venir s'annonce d'ores et déjà unique en son genre : jamais le résultat n'avait été aussi incertain, ni les deux principaux partis politiques, le Parti socialiste (PS) et les Républicains (LR) autant mis en difficulté. Le grand oral auquel participeront François Fillon, Benoît Hamon, Marine Le Pen, Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon ce 20 mars sur TF1 à 21h constitue donc un enjeu de taille pour chacun d'entre eux. Pendant trois heures, ils seront interrogés sur leurs programmes respectifs. Economie, environnement, politique étrangère, Europe... les points de désaccords sont nombreux et les échanges promettent d'être animés.
Il est à noter que TF1 n'a pas souhaité inviter les six autres candidats, en se basant sur les sondages qui ne leur accordent que des intentions de vote à un chiffre – voire inférieures à 1%. Nathalie Arthaud, François Asselineau, Jacques Cheminade, Nicolas Dupont-Aignan, Jean Lassalle et Philippe Poutou n'ont donc pas été conviés. Nicolas Dupont-Aignan avait quitté le plateau du journal télévisé de TF1 le 18 mars pour dénoncer une «absence de démocratie». Quant à Nathalie Arthaud, Jacques Cheminade et Philippe Poutou, ils débattront à 19h30 sur Explicite, le média vidéo lancé sur internet par les anciens d'iTélé, dans une formule interactive retransmise sur Facebook en direct.