«La France, elle est plus forte qu'il y a cinq ans» : François Hollande assume son bilan
Se livrant à un exercice d'auto-satisfecit devant des fidèles lors d'une réunion en Isère, le président a défendu son bilan tout en égratignant à la fois Benoît Hamon et Emmanuel Macron. Il a rappelé qu'il combattrait le FN «jusqu'au dernier jour».
Nul n'est jamais mieux servi que par soi-même. C'est cette devise que semble faire sienne François Hollande, qui s'exprimait devant une petite centaine d'élus et de militants socialistes de l'Isère à Crolles, samedi 18 mars. Il s'est, à cette occasion, livré à un plaidoyer en faveur de son bilan présidentiel, comme le rapporte Le Monde.
«Je suis dans un travail de démolition» depuis cinq ans, blague François Hollande https://t.co/B7tUyTo1Sapic.twitter.com/qKfJNgO4vH
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Assurant que ses deux anciens ministres devenus candidats, Benoît Hamon et Emmanuel Macron, sont satisfaits des résultats obtenus pendant le quinquennat, le président a assuré qu'ils «voudraient le dire mais n’y arrivent pas». «Allez savoir pourquoi !», a-t-il ajouté. «Alors je vais leur faire du bien, je vais le faire à leur place : oui, la France est dans un meilleur état que celle que j’ai trouvée en 2012», a-t-il martelé.
Après avoir renoncé à briguer un second mandat, François Hollande semble donc bien décidé à défendre son bilan. «La France, elle est plus forte qu’il y a cinq ans», a-t-il estimé. Pour preuve, le président a égratigné les différents points sur lesquels il estime que ses réformes ont porté leurs fruits. «Aujourd’hui, la croissance est repartie, le chômage recule, l’économie crée des emplois… Le déficit de l’Etat est à son plus bas niveau depuis 2008, le déficit commercial se réduit, l’investissement repart…», a-t-il assuré. «J’arrête là car je ne voudrais pas vous faire souffrir… Pas vous, ceux qui pourraient m’entendre», a-t-il conclu devant une salle clairsemée mais acquise à sa cause.
Le «combat» contre le Front national comme programme
S'il n'a toujours pas apporté de soutien explicite à Benoît Hamon, François Hollande n'a pas non plus fait de geste en direction d'Emmanuel Macron. Seul engagement certain de sa part : celui contre Marine Le Pen. Estimant qu'il lui appartenait de protéger les Français contre les «menaces», et cela «jusqu'au dernier jour», il a revendiqué son action dans un «combat mené avec obstination».
François #Hollande, l'improbable candidature ? Le #president sortant aurait préparé ses parrainages https://t.co/dHPrZNPh5fpic.twitter.com/VVmm3ux3Yv
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Comme il l'avait déjà fait à plusieurs reprises les semaines passées, le président est donc sorti de son devoir de réserve pour condamner le FN qui veut «enfermer et recroqueviller la France». «Ce serait l'appauvrissement des Français», a-t-il assuré, si Marine Le Pen venait à être élue en mai prochain.
Plus généralement, François Hollande semble avoir voulu livrer une sorte de testament politique en mettant en garde contre la remise en cause de l'euro et de l'Union européenne. «Ce serait une sortie de route, une sortie de l'histoire, le village d'Astérix sans la potion magique», a-t-il affirmé. «Je me souviens du 21 avril 2002. Il ne faut pas attendre le lendemain», a-t-il encore prévenu, toujours sans laisser transparaître de soutien à un quelconque candidat.
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