Double retournement de veste : ces élus qui ont lâché Fillon... avant de le rejoindre de nouveau
Le début de semaine a été particulièrement mouvementé pour la droite : en l'espace de quelques jours, des ténors des Républicains ont appelé au désistement de François Fillon... puis au rassemblement derrière lui.
Les rebondissements médiatiques et judiciaires qui ont secoué la campagne de François Fillon semblent avoir donné le tournis à certains ténors des Républicains (LR). Ainsi, certaines personnalités poilitiques se sont désolidarisées du vainqueur de la primaire de la droite, après que celui-ci a annoncé maintenir sa candidature malgré la convocation des juges… puis ont fini par rentrer au bercail.
La rébellion très éphémère du trio Estrosi-Pécresse-Bertrand
C’est le cas des présidents de région Christian Estrosi (PACA), Xavier Bertrand (Hauts-de-France) et Valérie Pécresse (Ile-de-France). Le 5 mars, à l’issue de la manifestation de soutien à François Fillon au Trocadéro de Paris, le trio avait fait savoir, par la voix de l’élu du sud-est, qu’il souhaitait convaincre le champion de la droite d’une «sortie respectueuse».
Xavier Bertrand n'a toutefois attendu que quelques heures avant de se raviser, tweetant dès le soir du 5 mars que la droite devait impérativement se montrer unie pour vaincre le Front national (FN).
De même, Valérie Pécresse a fait marche arrière quelques heures après la déclaration de Christian Estrosi, annonçant défendre «coûte que coûte» le projet de l'élu de la primaire.
Nous défendrons coûte que coûte le projet @FrancoisFillon car c'est lui qu'il faut à la France
— Valérie Pécresse (@vpecresse) 5 mars 2017
Le lendemain, la présidente de la région Ile-de-France précisait qu'elle continuerait à faire campagne pour l’ex-Premier ministre, «parce que l’avenir de la France doit passer avant tout et qu’elle est en péril».
Pourquoi je continuerai à faire campagne ▶️ https://t.co/lusJ7FFjZXpic.twitter.com/By5at9DP9G
— Valérie Pécresse (@vpecresse) 6 mars 2017
Refusant pour l'instant de rallier la campagne de François Fillon, Christian Estrosi s'est néanmoins fendu d'un tweet, le soir du 5 mars, dans lequel il a dénoncé ceux qui compromettraient l'unité de la droite et du centre de faire le jeu du FN.
Ceux qui ne garantiraient pas l'unité de la droite et du centre porteraient une lourde responsabilité face au Front national
— Christian Estrosi (@cestrosi) 5 mars 2017
Gérard Larcher se résout à l'absence de plan B
Même mouvement de va-et-vient pour Gérard Larcher : après avoir pris ses distances la semaine dernière avec François Fillon, et lui avoir même demandé de renoncer à sa candidature, le président du Sénat a assumé son nouvel engagement à ses côtés.
«Aujourd'hui, il n'y a pas d'autre alternative que François Fillon. Il doit porter le projet, le débat est clos. C'est moi-même qui l'ai annoncé, j'assume et je suis au côté de François Fillon», a-t-il fait savoir, selon l’AFP, à l’issu du conseil politique de LR du 6 mars, qui a confirmé le soutien du parti au candidat.
J'avais eu l'occasion de faire part à Francois Fillon les yx dans les yx de mes doutes. Mais désormais le débat est clos #le79inter
— Gérard Larcher (@gerard_larcher) 7 mars 2017
Dans la matinée du 6 mars, Alain Juppé avait déclaré, «une bonne fois pour toutes», qu’il refusait de se présenter à l’élection présidentielle, traçant une croix sur l’alternative la plus solide à la candidature Fillon.
Georges Fenech prône la candidature de Juppé, Baroin... puis Fillon
Enfin, le député Georges Fenech a annoncé le 6 mars sur BFM TV qu’il ferait campagne au côté du Sarthois, parce que «l’heure est grave»… quand bien même, quelques jours plus tôt, il avait appelé Alain Juppé puis François Baroin à se présenter à l’élection présidentielle, et avait dénoncé la «prise d’otage de l’élection présidentielle par François Fillon».
Retrouvez mon communiqué de presse lançant un appel solennel à la candidature d'@alainjuppe#Fillon cc.@afpfrpic.twitter.com/2r6ZluWadJ
— Georges FENECH (@GeorgesFENECH) 2 mars 2017