Un nouveau rassemblement «pour Théo et contre l'impunité policière» a eu lieu, dans le quartier de Barbès à Paris, sous haute surveillance policière.
Quelques centaines de personnes se sont rassemblées en début de soirée et la situation s'est rapidement tendue. Les policiers, sous les insultes, ont fait usage de gaz lacrymogènes sur la foule qui tentait de sortir du périmètre.
La police a été la cible de certains manifestants qui lui ont lancé des projectiles, mais également de la peinture. Les forces de l'ordre ont répliqué.
Plusieurs dégradations, telles que des poubelles incendiées, ont été rapportées.
Les forces de l'ordre, présentes en nombre, ont fermé la station de métro Barbès et bloqué la situation aux alentours. La situation est finalement revenue à son calme dans la soirée.
Environ 200 individus ont ensuite continué à manifester dans les rues de Paris, dégradant au passage des vitrines, des véhicules ou des abris bus. Au moins deux personnes ont été interpellées, rapporte le journaliste Rémy Buisine.
Quatre policiers sont mis en cause pour une interpellation violente qui s'est déroulée le 2 février à Aulnay-sous-Bois. L'un des agents est également soupçonné d'un viol qu'il aurait commis à l'aide de sa matraque télescopique.
Les manifestations en solidarité avec Théo L. ont été à plusieurs reprises le théâtre de violences urbaines, notamment à Bobigny le 11 février où de nombreuses dégradations avaient eu lieu autour du tribunal où s'étaient d'abord rassemblés des protestataires pacifiques.
Mais plusieurs villes du département de Seine-Saint-Denis ont vu des émeutes se tenir durant plusieurs nuits suivant la médiatisation de cette affaire, malgré les appels au calme des autorités et de la famille de la victime présumée. Des violences se sont aussi produites dans d'autres villes de l'Essonne, des Yvelines ou encore des Hauts-de-Seine.
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