L'économiste Thomas Piketty rejoint l'équipe de campagne de Benoît Hamon
- Avec AFP
Benoît Hamon, candidat socialiste à l'élection présidentielle, a présenté le 11 février une partie de son équipe de campagne, ouverte à des personnalités de la société civile, dont des experts comme l'économiste Thomas Piketty.
Officiellement investi le 5 février par son camp à l'issue de la primaire organisée le parti socialiste (PS), Benoît Hamon a dévoilé les grandes lignes de son organigramme à son nouveau QG, dans le Xe arrondissement de Paris.
Plusieurs personnalités politiques étaient présentes aux premiers rangs, dont la maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo, ou le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, mais Benoît Hamon a mis l'accent sur la «gouvernance citoyenne» de sa campagne.
«Sept personnalités travailleront avec mes équipes», a indiqué le candidat socialiste.
Les économistes Thomas Piketty et Julia Cagé rejoignent l'équipe de campagne de Benoît #Hamon. Aurélie Filippetti parmi les porte-parole. https://t.co/ko6Qwzlcey
— franceinfo (@franceinfo) 11 février 2017
Il s'agit, outre Thomas Piketty, «conseiller sur la question européenne et le traité budgétaire européen», de la sociologue Dominique Méda qui réfléchira à la question du travail, de l'économiste Julia Cagé, en charge des questions économiques, de Salah Amokrane, conseiller justice sociale et égalité, de Nicolas Hazard, conseiller entrepreneuriat, de l'épidémiologiste Alfred Spira pour la santé et de François Gémenne pour l'environnement.
«La philosophe Sandra Laugier animera ce laboratoire des idées», a précisé Benoît Hamon.
Merci à @PikettyLeMonde@CageJulia@RomainSlitine@Elisa_Lewis@Gemenne@nicolashazard D. Meda, A. Spira, S. Laugier et S. Amokrane 1/2 pic.twitter.com/VtrbH2HeZW
— Benoît Hamon (@benoithamon) 11 février 2017
«A côté d'eux, et ce sera peut-être l'innovation la plus forte de cette campagne, nous allons constituer un conseil citoyen», a poursuivi Benoît Hamon.
Ce conseil comprendra quarante personnes, tirées au sort, à la suite d'un appel à candidatures lancé sur les réseaux sociaux dès la semaine prochaine.
Ces personnes «se réuniront à plusieurs reprises [...] pour à la fois évaluer et juger les propositions que nous mettrons sur la table, et aussi [...] nous proposer des projets. En clair, je veux que la campagne anticipe ce que sera la gouvernance du pays», a expliqué le député des Yvelines.
S'il n'a pas dévoilé la composition exacte de son conseil politique, composé d'une trentaine de membres dont Anne Hidalgo, Jean-Christophe Cambadélis et les secrétaires d'Etat Axelle Lemaire et Mathias Fekl, Benoît Hamon a détaillé le reste de la «gouvernance politique», en se défendant d'avoir effectué un casting destiné à respecter les équilibres des courants au sein du PS.
«Je ne leur ai pas demandé de venir avec leur étiquette Peillon, Montebourg, Valls ou Hollande», a-t-il assuré.
Proche de l'ancien Premier ministre Manuel Valls, le sénateur Luc Carvounas chapeautera le «conseil des parlementaires», tandis que le sénateur David Assouline, soutien de Vincent Peillon, sera en charge de la «riposte».
Et parmi les sept porte-parole figurent deux soutiens de François Hollande, la sénatrice Frédérique Espagnac et le député Sébastien Denaja, ainsi que deux proches d'Arnaud Montebourg, les députés Aurélie Filippetti et Jérôme Guedj.
«Tout le monde est le bienvenu», a insisté Benoît Hamon. «Je veux me tourner vers l'avenir, et dans cet avenir-là, il y a toutes les familles de la gauche. Ce n'est pas un congrès du PS», a-t-il souligné.
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